Le Sénat a adopté mardi plusieurs mesures pour encadrer le marché du meublé touristique qui corrigeront la loi actuelle qui n’était pas « égalitaire », reconnaît Guillaume Kasbarian.
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Avec ce projet de loi, « nous venons restaurer l’égalité » Et « donner des outils aux élus locaux », a déclaré mercredi 22 mai sur franceinfo Guillaume Kasbarian, ministre délégué chargé du Logement. Il salue « un très beau texte » ce qui permet « pour rétablir un peu d’ordre ».
Mardi, les sénateurs ont adopté un projet de loi visant à réglementer le marché de la location à court terme afin de redonner du pouvoir aux maires, de s’attaquer à une niche fiscale critiquée et de répondre en partie à la crise du logement.
Le projet de loi proposé par les députés Annaïg Le Meur (Renaissance) et Iñaki Echaniz (Parti socialiste), déjà adopté par l’Assemblée nationale, a reçu un accueil unanime à la chambre haute, jusque dans les rangs de la droite majoritaire.
De nombreux élus, en bord de mer ou dans les grandes villes, s’alarment en effet de la pénurie de logements sur leurs territoires et ciblent l’explosion du nombre d’Airbnb, favorisée notamment par une fiscalité très avantageuse. C’est justement cette « niche fiscale Airbnb » qui a été au cœur des débats. « Aujourd’hui, la loi n’est pas égalitaire, car certaines communes peuvent réguler et d’autres, parce qu’elles sont plus petites, ne peuvent pas disposer de ces outils »alors qu’avec ce texte les maires auront « la main », soutient Guillaume Kasbarian. Le texte voté à l’Assemblée proposait de réduire à 30% le taux de réduction sur les revenus des locations de meublés touristiques – contre 71% ou 50% actuellement – à l’exception des zones rurales « très peu peuplées ». Le Sénat a légèrement atténué cette évolution : le taux de 30 % a été approuvé mais une réduction plus favorable de 50 % a été retenue pour les meublés « classés » uniquement, pour « encourager le classement »parfois chers, de ces hébergements touristiques.