Dans leur ferme située à Azerat en Dordogne, David Brachet et son père ne peuvent que constater les dégâts. Il ne reste plus rien ou presque de leur parcelle de maïs de six hectares. Seuls quelques rares pieds ont échappé à l’appétit féroce des centaines, voire des milliers, de palombes qui ont élu domicile dans la région. « Au début, nous étions très heureux de contempler ces beaux oiseaux bleus »se souvient Patrice Brachet, éleveur laitier et producteur de céréales. « Mais le réveil a été douloureux, quand on a vu qu’ils avaient détruit six hectares de maïs, il ne reste plus rien ». « La première fois que nous avons semé, le maïs est né et nous ne comprenions pas pourquoi il disparaissait. Nous avons compris que les pigeons ramiers l’avaient mangé. Alors nous avons semé à nouveau, et cela a recommencé. »
Parce que l’animal est vorace. « Le pigeon ramier broute comme les vaches » explique David Brachet, le patron de la ferme. Elle prend le plant qui naît et l’arrache. Elle ne mange pas la graine. Et comme il y en a des milliers et qu’ils mangent entre 80 et 100 grammes de nourriture par jour, je vous laisse faire le calcul. ajoute son père. Les deux agriculteurs estiment que les pigeons ramiers ont mangé à eux seuls 12 tonnes de blé, « et il faudra attendre la surprise de la récolte du maïs »s’inquiète David Brachet.
Une classification comme nuisible ?
Le père et le fils ont fait de leur mieux pour effrayer les oiseaux.L’administration nous a donné des permis de chasse, mais le pigeon ramier est un oiseau intelligent. On tire avec un fusil, il s’éloigne à 300 mètres, et dès qu’il ne nous voit plus, il revient », a-t-il ajouté. a noté Patrice Brachet. Il plaide pour une régulation des oiseaux. « Nous réglementons bien les pigeons en ville », il croit. Là, il faut réglementer ! Mais ce que l’éleveur souhaite, c’est que le pigeon ramier rejoigne le plus rapidement possible la liste des animaux nuisibles, ce qui permettrait un contrôle plus efficace tout au long de l’année.