la projection d’un film avec Kristen Stewart perturbée par des insultes lesbophobes et misogynes
Entre 60 et 80 personnes sont parties samedi dernier d’une projection du film L’amour ment, le saignement qui a été perturbée par des propos lesbophobes tenus par une partie du public. La police est intervenue.
Très attendue par les cinéphiles, la projection à Bruxelles samedi 13 avril du thriller L’amour ment, le saignement, avec Kirsten Stewart, a été perturbé par des insultes lesbophobes et misogynes. Une situation qui a entraîné le départ précipité de la séance de 60 à 80 personnes LBGT présentes dans les salles.
Plusieurs témoignages publiés le ). « La situation a dégénéré », a déclaré Elina Fisher, une spectatrice, à Variety.
« Nous avions peur pour nos vies car les gens qui disaient ces choses lors de la projection sont ceux qui nous attaquent (quotidiennement). Alors nous avons eu peur et nous avons décidé de partir », a-t-elle ajouté, confiant avoir trouvé l’expérience « traumatique et horrible ».
« Des coups de feu ont été tirés »
Selon plusieurs messages publiés sur Selon la RTBF, des « cris » et des « bruits inappropriés » ont accompagné le film dès le début de sa projection.
Toujours selon plusieurs personnes présentes sur place, des « coups de feu ont retenti » dans le public. Le dépistage a alors été interrompu et la police est intervenue sans qu’une plainte ne soit déposée. « Nous sommes partis épuisés, épuisés, dégoûtés et dépossédés d’un cinéma queer qui était déjà si rare », a résumé un spectateur sur Instagram, cité par Têtu.
Le magazine évoque un autre témoignage. Selon ce spectateur, les organisateurs du festival n’ont pas été réceptifs à leur plainte : « Nous avons exprimé notre colère, nous n’avons pas pu dialoguer avec une organisation qui ne nous a pas entendus, (…) qui nous a dit qu’on a mal défendu notre cause ». .’
« Cela n’aurait jamais du se produire »
Dimanche, les organisateurs du BIFFF ont néanmoins jugé dans un communiqué que ces manifestations étaient « inadmissibles » et ne reflétaient « en aucune manière l’esprit libertaire du festival ». Ils ont également condamné les propos « discriminatoires à l’égard de toute communauté » et « la violence morale ou physique pour exprimer son désaccord ».
The Searchers, distributeur belge de L’amour ment, le saignementa également dénoncé la situation et prévenu qu’aucun autre de ses films ne serait projeté au festival tant que le festival n’aurait pas pris « des mesures pour empêcher toute manifestation de discrimination, de racisme et d’autres types d’insultes lors de ses projections ».
« En tant que distributeur indépendant et progressiste, nous défendons un catalogue de films diversifié et inclusif et nous regrettons profondément que les téléspectateurs ne se soient pas sentis en sécurité en regardant le film. Cela n’aurait jamais dû arriver », a ajouté le distributeur dans son communiqué.
Réalisé par la cinéaste britannique Rose Glass, révélé en 2019 avec le film Sainte Maud, L’amour ment, le saignement a été présenté en première au Festival du film de Sundance 2024, où il a fait sensation. Ce thriller romantique suit Lou, un directeur de salle de sport, qui tombe amoureux de Jackie, un bodybuilder bisexuel qui souhaite faire carrière à Las Vegas.