La Guadeloupe est en phase 4 niveau 1 du Programme de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE), ce qui correspond à une épidémie confirmée. Une mesure qui s’explique par des chiffres en forte hausse.
La semaine du 18 au 24 novembre 2024 (semaine 47) marque un record avec 860 cas cliniquement évocateurssoit une augmentation de 86% par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes (460 cas hebdomadaires). Depuis le début de l’épidémie, déclarée en septembre 2024 (semaine 37), 5 040 cas ont été enregistrés.
Forte activité hospitalière
Les hôpitaux de Guadeloupe signalés 49 visites hebdomadaires aux urgences pour les suspicions de dengue au cours des quatre dernières semaines, un niveau élevé mais stable. Du 18 au 24 novembre 2024, neuf hospitalisations ont suivi ces passages, dont six concernaient des enfants de moins de 15 ans.
Ces chiffres rappellent que la population pédiatrique est particulièrement vulnérable, représentant 47 % des visites aux urgences pour dengue.
Le sérotype prédominant DENV-3
Les analyses virologiques confirment la présence quasi exclusive du sérotype DENV-3 depuis le début de l’épidémie. Ce sérotype est souvent associé à des formes graves de la maladie chez des personnes n’ayant pas été exposées auparavant, augmentant ainsi le risque de complications.
Dans ce contexte, Santé Publique France souligne l’importance des mesures préventives :
- Détruire les sites de reproduction des larvescomme l’eau stagnante autour des habitations.
- Protégez-vous des piqûres de moustiques utiliser des répulsifs, des moustiquaires et porter des vêtements longs.
- Consulter un médecin en cas de symptômes évocateurs (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête).
Deux cas graves ont été signalés depuis le début de l’épidémie. Ces formes nécessitent une hospitalisation en réanimation et rappellent la gravité potentielle de cette maladie.