La France, en revanche, est redevenue l’année dernière le leader mondial de la production de vin, devant l’Italie.
La production mondiale de vin a chuté de 10 % en 2023, avec 237 millions d’hectolitres produits sur l’année, a annoncé vendredi l’Organisation internationale du vin (OIV). Dans le même temps, la consommation a baissé de 3 %.
Sécheresses et canicules intenses, gelées précoces, pluies… La production, au plus bas depuis 1961, a souffert des mauvaises conditions climatiques, accentuées par le changement climatique, mais aussi des effets dévastateurs des incendies et des attaques de mildiou.
L’année dernière, l’Italie a enregistré sa pire production depuis 1950, à 38,3 millions d’hectolitres, soit une baisse de 23 % par rapport à l’année précédente.
En déclin dans l’ancien Languedoc-Roussillon
Elle voit la France progresser pour redevenir, de loin, le leader mondial de la production vitivinicole, avec une légère hausse (+4% à 48 millions d’hectolitres), mais la baisse serait de -15% dans l’ex-Languedoc-Roussillon, selon au CIVL.
Si la récolte a été catastrophique en Espagne (-21% à 28 millions d’hectolitres), elle a également baissé de 11% au Chili, de 26% en Australie et de 10% en Afrique du Sud.
Les prix ont été augmentés
Mais, comme les vendanges s’arrêtent là, l’OIV anticipe un rebond de 5% dans ce domaine en 2024. Le monde du vin est confronté, en même temps, à une autre difficulté : la consommation mondiale a atteint l’an dernier son plus bas niveau depuis 1996, en notamment en raison d’une hausse record des prix.
La crise énergétique provoquée par les tensions géopolitiques, entre autres en Ukraine, et les perturbations des chaînes d’approvisionnement internationales ont fait augmenter les coûts de production et de distribution, entraînant une flambée des prix de vente, selon l’OIV. dont le siège social est basé à Paris.
Si la consommation en Chine a fortement augmenté au début du siècle, tirée par sa classe moyenne en pleine croissance, elle a chuté de plus de 60 % ces cinq dernières années, pour s’établir à 6,8 Mhl en 2023, en raison des mesures de restrictions liées au Covid. -19 pandémie et augmentation des prix.
Un désenchantement de la jeunesse ?
Cela a eu davantage de conséquences sur les marchés jeunes comme la Chine, souligne le directeur général de l’OIV, John Barker. Si le volume total des échanges de vin a diminué de 6,3%, à 99 Mhl, en valeur la baisse n’est donc que de 4,7%, à 36 milliards d’euros, le prix moyen à l’exportation du vin atteignant un nouveau niveau.
Mais certains viticulteurs craignent aussi, dans le même temps, qu’une partie de la population se détourne du vin, notamment les jeunes adultes qu’ils tentent de conquérir.