TURIN, 10 avril (Reuters) – La production de voitures chinoises en Italie pourrait contraindre Stellantis à prendre des décisions difficiles, notamment la fermeture d’usines, a prévenu mercredi le directeur général du constructeur automobile franco-italo-américain.
Le gouvernement italien a déclaré être en discussion avec Tesla et des constructeurs automobiles chinois, dont Chery Auto, pour encourager l’un d’entre eux à produire sur le sol italien et augmenter la production nationale après plusieurs années de déclin.
« Si quelqu’un veut introduire la concurrence chinoise, il sera responsable des décisions impopulaires qui pourraient être prises », a déclaré Carlos Tavares lors d’un événement à Turin.
« Si nous sommes sous pression, la seule chose que nous pouvons faire est d’accélérer nos efforts pour accroître la productivité afin d’être compétitifs », a-t-il ajouté.
Carlos Tavares a également indiqué que Stellantis perdrait probablement des parts de marché et du volume de ventes.
« Il se pourrait alors que nous n’ayons pas besoin d’autant d’usines qu’aujourd’hui », a poursuivi le PDG de Stellantis. « Nous sommes prêts au combat, mais dans une bataille, il y a des pertes. »
Carlos Tavares a toutefois qualifié de « fausse nouvelle » les spéculations selon lesquelles son groupe aurait l’intention de se désengager d’Italie.
Le groupe en veut pour preuve l’annonce de l’extension jusqu’en 2030 de la production de la version thermique de son best-seller Fiat Panda, fabriquée à Pomigliano d’Arco près de Naples, et dont la fin était prévue jusqu’à présent pour 2027.
Une toute nouvelle version électrifiée de la voiture devrait être lancée cette année.
Stellantis a également annoncé un investissement supplémentaire de 100 millions d’euros pour « renforcer le potentiel de l’emblématique Fiat 500e, et a inauguré un site de production de boîtes de vitesses électrifiées (eDCT) pour voitures hybrides dans le complexe Turin Mirafori. (Giulio Piovaccari, Gilles Guillaume pour la version française, édité par Kate Entringer)