La production de prêts immobiliers en hausse au deuxième trimestre 2024
Depuis décembre, les taux hypothécaires ont commencé à baisser et ont continué à baisser, atteignant le niveau de juillet 2023 de 3,66 % en juin dernier.
Le nombre de nouveaux crédits immobiliers a bondi de 12,2% au deuxième trimestre, sur un an, mais cette hausse ne profite pas aux ménages les plus modestes, selon les chiffres publiés mardi par l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Au deuxième trimestre 2024, le taux moyen des crédits du secteur concurrentiel (hors assurance et coût des titres) s’établissait à 3,73% (3,68% pour les achats de logements neufs et 3,74% pour les achats de logements anciens).
Depuis la tendance à la baisse de décembre 2023, le taux moyen n’a cessé de baisser. La baisse s’est à nouveau observée en juin, lorsque le taux moyen est revenu à son niveau de juillet 2023, soit 3,66 %. « La baisse des taux hypothécaires ne pourrait à elle seule déclencher une reprise forte et rapide du marché, l’augmentation de l’apport personnel requis ayant eu un effet dépressif important sur la demande. Seule une stratégie de redynamisation des marchés immobiliers et du crédit telle que celle déployée par les banques pourrait inverser la dynamique récessive à l’œuvre. »assure toutefois l’Observatoire.
L’accès au marché reste toutefois difficile en raison de la « durcissement de l’accès au crédit tant pour les emprunteurs modestes ayant de faibles apports personnels que pour les ménages plus aisés qui n’ont pas d’apports suffisants au vu des prix pratiqués »souligne l’observatoire. En effet, la hausse du coût des opérations financées (et des prix des logements anciens) qui se renforce depuis février 2024 « réduit considérablement l’efficacité des effets de taux et de durée »malgré une nouvelle augmentation de la contribution personnelle moyenne.
Lire aussiAssurances vie, crédits immobiliers, investissements… Quelles conséquences suite à la baisse des taux de la BCE ?
En juin 2024, la capacité d’emprunt des ménages mesurée par cette rente était encore inférieure de 11,5 % à son niveau de décembre 2022 (ou même inférieure de 20,0 % à décembre 2021) : un ménage qui pouvait emprunter 100 000 euros fin 2022 ne peut emprunter que 88 500 euros en juin 2024 (80 000 par rapport à décembre 2021). Au deuxième trimestre 2024, la durée moyenne des prêts accordés était de 246 mois. La durée des crédits accordés reste à des niveaux élevés car « Les banques peuvent ainsi amplifier l’effet de la baisse des taux sur la solvabilité de la demande »L’indicateur de solvabilité des emprunteurs se redresse lentement malgré la reprise des hausses de prix. Mais il faut voir « le retour sur le marché de l’occasion des ménages les plus aisés, qui achètent après avoir revendu et qui peuvent plus facilement répondre aux contraintes introduites avec le plafonnement du taux d’effort des emprunteurs ».