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« La principale menace reste djihadiste, avec 80% des procédures ouvertes » par le parquet national antiterroriste


« Au premier semestre 2024, il y a eu « environ trois fois plus de procédures dans le contentieux djihadiste » qu’à la même période en 2023, a indiqué le procureur national antiterroriste Olivier Christen, invité de franceinfo.

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Olivier Christen, procureur national antiterroriste, invité de franceinfo mercredi 11 septembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La principale menace demeure que « djihadiste », « C’est une affaire qui nous tient à cœur », assure le procureur national antiterroriste Olivier Christen sur franceinfo mercredi 11 septembre. « Cela représente environ 80 % des procédures ouvertes par mon parquet. »il précise. « Au premier semestre 2024, nous avons environ trois fois plus de procédures dans le domaine du contentieux djihadiste qu’il n’y en avait au cours de la même période en 2023. »affirme le procureur antiterroriste.

Cette augmentation est liée à la « contexte géopolitique, il explique, avec l’organisation État islamique qui se reconfigure, notamment en Afghanistan ». « Daesh n’a pas disparu et diffuse beaucoup de propagande qui a un impact sur la population »et en particulier « les mineurs »précise Olivier Christen. « Les mineurs font partie de ceux qui sont très sensibles à cette propagande, qui est très professionnalisée et utilise les réseaux sociaux où l’on retrouve des gens généralement assez jeunes, avec des moyens d’influence auxquels les jeunes sont très sensibles, comme les vidéos et la musique. ». « C’est ce qui conduit à un rajeunissement très notable des personnes impliquées dans des actes de terrorisme », il a assuré.

Cette propagande des organisations terroristes affecte « certains membres radicalisés de plusieurs diasporas pouvant être amenés à agir ou à organiser des actions sur le sol français, ou des individus plus isolés »il explique. « Cela conduit à un travail particulièrement important mené par les services de renseignement français ou leurs partenaires pour détecter sur les réseaux, sur les canaux de discussion, des individus qui se mobiliseraient pour un éventuel acte »observe le PNF. « La plupart des réseaux sociaux, lorsqu’on leur demande de répondre aux demandes que nous leur adressons, répondent »y compris le service de messagerie cryptée Telegram, a-t-il déclaré.

Parmi d’autres menaces, « Il existe différentes formes de terrorisme séparatiste »comme « le terrorismeLe corse qui a connu un regain d’intérêt début 2023 avec notamment un mouvement, le GCC (Ghjuventù Clandestina Corsa), qui a pu être démantelé. « Cela signifie que cette résurgence ne s’est pas reproduite à la fin de 2023 et en 2024 », poursuit-il. Olivier Christen cite également« quelques cas de terrorisme séparatiste basque ETA qui sont toujours en cours, mais qui sont la continuation de procédures ouvertes il y a quelque temps » ou même « dossiers liés au PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) qui est une organisation terroriste dans son mode d’action et qui utilise le territoire français en général comme moyen de financement ».

Enfin, le procureur national constate l’apparition de « mouvements ultra » ce qui pourrait constituer une menace terroriste. « C’est marginal par rapport à ce que je viens d’indiquer, mais nous avons quatre procédures qui concernent ces mouvements, dont trois d’extrême droite »dit-il. Parmi les « 2 000 personnes identifiées » en tant que membres de l’extrême droite, « Il faut identifier ceux qui se tourneraient vers la violence contre les gens »il précise. « C’est un point sur lequel il y a une attention particulière, parce que cela n’existait pas il y a dix ou quinze ans, en tout cas pas dans le sens du terrorisme. »



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