Au cours du premier sommet de l’alliance européenne des employeurs en électro nucléaire, une électro intensive a sonné l’alarme face au risque de désindustrialisation.
L’Alliance européenne de l’employeur nucléaire a tenu son premier sommet ce mercredi matin à Paris. L’occasion pour de nombreux acteurs industriels, français, danois, britanniques, polonais ou néerlandais, d’insister sur l’importance de la production d’électricité nucléaire pour assurer la compétitivité des entreprises européennes tout en atteignant les objectifs de décarbonation du 27.
Nicolas de Warrens, le président de l’Union of Energy User Industries (Uniden) a saisi l’occasion de jeter plusieurs pavés dans l’étang. Premièrement, celle du prix de l’électricité en Europe, tandis que l’EDF cible un prix de vente à 70 euros de l’heure du mégawatt (MWH) à l’exclusion des impôts. « »L’industrie européenne ne survit pas avec un prix de l’électricité à 100 euros du MWH (Y compris les différentes taxes en force, note de l’éditeur) Lorsque les prix moyens en Chine et aux États-Unis sont inclus dans 30 et 55 euros du MWHIl a dit. Ce qui implique d’avoir un nucléaire extrêmement compétitif. «
Retards et coûts en cascade
L’avertissement fait écho aux remarques faites plus tôt par Fatih Birol, le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui a rappelé que les derniers réacteurs construits en Europe ont accusé en moyenne huit ans de retard et coûter 2,5 fois plus cher que prévu. Nous devrons « secouer le secteur ». Et trouver de nouvelles sources de financement qui ne brancheront pas les comptes des fabricants des centrales électriques. Si les États sont ciblés, les participants au sommet avaient tous leurs yeux rivés vers la Banque européenne d’investissement qui, pour le moment, ne finance pas le nucléaire.
Construisez de nouveaux réacteurs, pour produire plus d’électricité et répondre aux nouvelles utilisations … « »Mais quel est l’intérêt de produire plus si nous n’avons pas de consommateurs? Les liens ont disparu, ils doivent être reconstruits« , Alarmé Nicolas de Warrens. Pour lui, »Même si le gros de l’électricité fonctionne bien en Europe, l’industrie ne peut pas survivre dans un environnement aveugle, ce qui n’encourage pas la décarbonation». Il craint même de voir l’Europe perdre 100 térawatt-heure (TWH) de la demande d’électricité de l’industrie, dans un contexte de désindustrialisation massive et de destruction de l’emploi.
Décidé de prendre le taureau par les Horns, Xavier Ursat, groupe de directeur exécutif en charge de la gestion de la stratégie d’EDF, a rappelé que le groupe avait ciblé 150 TWH de consommation supplémentaire en France, dont 60 twh émanant de l’industrie via en particulier une électrification de processus. Il a également annoncé que l’EDF lancerait des campagnes similaires en Grande-Bretagne et en Belgique, afin d’essayer d’encourager la transition des combustibles fossiles à l’électricité à faible teneur en carbone, donc nucléaire et renouvelable.
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« »Faisons le triomphe des sciences et des raisons, confrontées à l’exploitation des combustibles fossiles recherchés par Donald Trump, faisons une croissance responsable, en relevant le défi climatique avec un mélange d’énergie puissante et décarbonée »a lancé Patrick Martin, le président de Medef, sur l’initiative de l’alliance. Les employeurs européens sont plus que jamais déterminés à faire entendre sa voix, à les pousser « Décision publique -makers à défendre et à assumer la neutralité technologique et à faire confiance aux entreprises».