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la presse internationale accuse Emmanuel Macron d’être responsable de la percée du RN

« Si les lepénistes arrivent au pouvoir, ce sera aussi leur échec, leur faute », estime le quotidien allemand « Süddeutsche Zeitung ».

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Emmanuel Macron dans son bureau de vote au Touquet, (Pas-de-Calais), le 30 juin 2024. (YARA NARDI / AFP)

Suite au succès de l’extrême droite au premier tour des élections législatives en France, la presse européenne pointe lundi 1er juillet « échec » cinglant d’Emmanuel Macron, jugé responsable.

Les médias allemands sont particulièrement amers, trois semaines après le séisme politique provoqué par la décision du chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale, au soir des élections européennes. Journal sud-allemand (journal de gauche libérale) dénonce « le coup de poker » d’Emmanuel Macron qui « a ouvert grand la porte à l’extrême droite ».

« Si les lepénistes arrivent au pouvoir, ce sera aussi leur échec, leur faute » analyse le journal, car « Son optimisme et son autoglorification entrent tellement en conflit avec le pessimisme des Français que beaucoup souhaitent tout simplement qu’il s’en aille. » Pour Le monde (conservateur-libéral), « Cette élection enterre le macronisme » et un président qui « j’ai fait un mauvais calcul » avec sa stratégie « moi ou le chaos ».

LE Frankfurter Allgmeine Zeitung (également conservateur-libéral) fustige « La réaction imprudente aux élections européennes » du président français. « Le pays se dirige vers une cohabitation, peut-être vers un blocage de son système politique. La France pourrait être absente de l’UE et de l’OTAN pendant des années. Cela ferait plaisir à Moscou. »affirme la vie quotidienne.

Au Royaume-Uni, les élections législatives françaises font la Une de la plupart des quotidiens, qui n’épargnent pas leurs critiques à l’égard de l’exécutif.« La droite française humilie Macron », en écrivant Les temps en un seul. Une vision partagée par le tabloïd Courrier quotidien, qui écrit que le chef de l’Etat français a « a ouvert la porte à l’instabilité économique et politique ».

« Ce n’est pas seulement une crise pour la France. C’est une crise pour l’Union européenne, dont l’un des principaux membres fondateurs a un parlement, et peut-être un gouvernement rempli d’eurosceptiques.» avance encore le journal, fervent défenseur du Brexit en 2016.

En Italie, pays de la leader d’extrême droite Giorgia Meloni, premier tirage au sort du pays Courrier de la Sera est cinglant : « La droite française est passée hier des héritiers de de Gaulle à ceux de Vichy et de l’Algérie française, une France provinciale et rancunière qui se croyait battue par l’Histoire. »

« L’histoire nous dira si Macron est l’homme qui a retardé cette inquiétante métamorphose ou celui qui a offert la France à la nouvelle droite », résume le journal. Le quotidien de centre gauche La République ou le journal de Turin Timbre notez néanmoins que « rien n’est encore fait »saluant les accords de retrait annoncés pour contrer le RN.

En Suisse, le grand quotidien alémanique Anzeiger du jour titre : « La vague Le Pen efface l’aura de pouvoir de Macron. » Et déplorer ça « Le pays des Lumières, des droits de l’homme et du cosmopolitisme dérive plus que jamais vers la droite – et peut-être vers l’obscurité, l’isolement et la xénophobie. »

Enfin, de l’autre côté de la Méditerranée, un éditorial du quotidien libanais indépendant francophone L’Orient-Le Jour conclut que « La France n’est pas une île ». « Ce qui est en jeu s’inscrit essentiellement dans une dynamique qui le dépasse et que l’on pourrait résumer ainsi : les démocraties sont en crise, les États-nations sont profondément fracturés, l’Occident vit dans un sentiment réel ou fantasmé de déclin. »

Cammile Bussière

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