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la presse et le public autorisés à assister à la diffusion des vidéos à l’audience

A la reprise de l’audience, en début d’après-midi, les partis ont annoncé, motivées à l’appui, les vidéos qu’ils souhaitaient diffuser lors des débats.

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Gisèle Pelicot et ses avocats arrivent au tribunal d'Avignon (Vaucluse), où se déroule le procès des 51 hommes accusés dans l'affaire du viol de Mazan, le 2 octobre 2024. (MIGUEL MEDINA / AFP)

Le tribunal a annulé sa décision. Les vidéos et photos diffusées lors des débats du procès pour viol de Mazan seront désormais diffusées en présence de la presse et du public, a annoncé vendredi 4 octobre le président du tribunal correctionnel du Vaucluse, Roger Arata, après un long débat. La diffusion de ces images sera cependant précédée d’un « annonce autorisant les personnes sensibles et les mineurs à quitter la salle », dit le magistrat.

En outre, ils ne seront diffusés que dans les cas « strictement nécessaire à la manifestation de la vérité »à la demande de l’une des parties, a-t-il poursuivi. Ainsi, à la reprise de l’audience,Les parties étaient invitées à dire « quelles vidéos ils souhaitent voir diffusées »a déclaré le président, ajoutant qu’il « doit fournir une raison permettant d’apprécier l’utilité de cette diffusion ».

Le 20 septembre, le président a d’abord interdit la diffusion des images au public et à la presse. « Considérant que ces images sont indécentes et choquantes, cela se fera en présence uniquement des parties au procès et du tribunal », il avait décidé. Cinq jours plus tard, les avocats de Gisèle Pelicot réclamaient à nouveau la levée de ces restrictions, au nom du combat qu’elle mène désormais contre les violences sexuelles.

Les avocats de Gisèle Pelicot décrits « victoire » la nouvelle décision de la présidence. L’ex-mari de cette femme de 72 ans, Dominique Pelicot, est jugé pour avoir drogué puis violé et fait violer sa femme par des dizaines d’hommes, dont 50 comparaissent à ses côtés. Les images et vidéos de ces actes constituent des pièces essentielles de ce dossier, tandis que « L’immense majorité des accusés présents dans cette salle plaident une ligne de défense qui est celle de la perception : la perception qu’ils n’avaient pas d’avoir commis un viol le jour des faits.« , a relevé l’un des avocats de la victime.

« Même un accusé lui-même a dit hier : ‘ma parole ne vaut rien, il est temps qu’on regarde ces vidéos’. Et comment peut-on dire : ‘quand on en a vu une, on les a toutes vues ?' », » a interrogé Antoine Camus, l’un des conseils de Gisèle Pelicot, en référence à certains propos tenus par la défense.

 » Ce n’est qu’en les regardant dans leur masse, et seulement dans leur masse, qu’on mesurera la contribution de chacun à leur petite échelle à cette monstruosité qui a duré dix ans pour Gisèle Pélicot. À cette banalité du mal, à cette banalité du viol. « 

Antoine Camus, avocat de Gisèle Pélicot

à l’audience

Plusieurs avocats des 50 coaccusés se sont toutefois farouchement opposés à la présence du public et de la presse lors de la diffusion des vidéos. « La justice n’a pas besoin de ça pour passer, à quoi ça sert ces projections nauséabondes ? On a eu droit à une projection sur une première affaire. Un film ne suffisait-il pas ? »a argumenté Olivier Lantelme. « Vous voulez tout montrer à tout le monde, sans limites, pour satisfaire quoi ? A quel prix ? il a de nouveau sollicité l’attention de la partie civile. « Nous sommes dans une situation de dictature médiatique !a lancé l’avocate Nadia El Bouroumi, annonçant des menaces visant les accusés ainsi que leurs conseils.

Cammile Bussière

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