En première ligne des menaces douanières de Donald Trump, la présidente mexicaine de gauche, Claudia Sheinbaum, s’est déclarée « optimisme » quant à leur abandon définitif en se félicitant que le dialogue ait « prévalu », dimanche 9 mars, devant 350 000 personnes, selon les chiffres officiels, lors d’un rassemblement à Zocalo, la plus grande place d’Amérique latine, dans le centre de Mexico.
Le gouvernement des Etats-Unis « a annoncé qu’il imposerait des tarifs douaniers réciproques à tous les pays du monde », ce qui ne concerne pas le Mexique, lié par un traité de libre-échange avec Washington, a-t-il déclaré.
Au commencement, l’ancienne maire de Mexico avait convoqué cette « assemblée informative » pour annoncer des représailles « douanières et non douanières » aux taxes à 25 % imposées par Donald Trump sur les exportations mexicaines, mardi 4 mars. Mais quarante-huit heures plus tard, les droits de douane ont été suspendus jusqu’au 2 avril après un accord entre les deux chefs d’Etat qui se sont parlé au téléphone.
« Le dialogue a prévalu », s’est félicitée la dirigeante de gauche, dont près de 80 % de l’opinion soutient l’action, selon les enquêtes d’opinion. « Nous ne pouvons pas céder sur notre souveraineté et notre peuple ne peut pas être affecté par des décisions que prennent des gouvernements étrangers ou des hégémonies étrangères », a-t-elle ajouté.
Claudia Sheinbaum était entourée des poids lourds du parti de gauche au pouvoir, Morena, largement majoritaire au Parlement et dans une majorité des 32 Etats. Exceptionnellement, des gouverneurs de l’opposition ont aussi participé à ce grand rassemblement populaire de la gauche au pouvoir.
« Je suis panista [du parti de la droite libérale-conservatrice Parti d’action nationale, PAN] et je suis mexicain », avait écrit l’un de ces gouverneurs invités au rassemblement, Mauricio Kuri, de l’Etat de Queretaro. « Nous avons demandé l’unité nationale pour faire face aux défis et j’agirai en conséquence, en acceptant cette invitation », avait-il communiqué sur X.
« Tu n’es pas seule », a crié la foule réunie sous un soleil de plomb, à l’unisson d’une des dirigeantes les plus populaires au monde dans son pays.
Donald Trump accuse le Mexique et le Canada, ses deux partenaires au sein du traité de libre-échange d’Amérique du Nord, de ne pas lutter suffisamment contre le trafic de fentanyl et l’immigration clandestine vers les Etats-Unis. Le Mexique est le premier partenaire commercial mondial des Etats-Unis, destination de plus de 80 % de ses exportations.
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