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La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum dément les propos de Donald Trump selon lesquels elle veut « arrêter l’immigration » à la frontière

La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum dément les propos de Donald Trump selon lesquels elle veut « arrêter l’immigration » à la frontière
La présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, à l'occasion du 114e anniversaire de la révolution mexicaine, le 20 novembre 2024.

Ses propos ont été rapidement démentis par son interlocuteur. Après s’être entretenu avec Claudia Sheinbaum, le président élu américain Donald Trump a assuré, mercredi 27 novembre, que le président mexicain avait accepté de « Arrêter l’immigration » se rendre illégalement aux États-Unis. Ce que ce dernier a réfuté, rappelant que la position du Mexique « ce n’est pas fermer les frontières ».

évoquant « une merveilleuse conversation avec le nouveau président du Mexique »Donald Trump a écrit que Mmoi Sheinbaum venait de« accepter(euh) mettre fin à l’immigration via le Mexique et vers les États-Unis, (dans) fermant ainsi notre frontière sud », ssur sa plateforme Truth Social, suite à leur conversation téléphonique. « Le Mexique empêchera les gens de se rendre à notre frontière sud, à partir de maintenant »a-t-il poursuivi dans un autre message, assurant que cela contribuerait « grandement pour mettre fin à l’invasion illégale des États-Unis ».

Mais ces propos ont été rapidement contredits par le président mexicain, sur le réseau social X. Lors de l’échange avec M. Trump, « J’ai expliqué la stratégie globale suivie par le Mexique pour faire face au phénomène migratoire. (…) Nous réaffirmons que la position du Mexique n’est pas de fermer les frontières, mais de construire des ponts entre les gouvernements et entre les peuples. »» a écrit Claudia Sheinbaum.

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Plus tôt, la dirigeante de gauche avait précisé qu’elle avait un « excellent débat » avec le Républicain sur les sujets de sécurité et d’immigration. « Nous avons discuté de la stratégie mexicaine face au phénomène migratoire »elle a écrit sur X, déclarant qu’elle en avait parlé à son interlocuteur « que les caravanes (des migrants) n’atteignez pas la frontière nord (entre le pays et les États-Unis) parce qu’ils sont pris en charge au Mexique ».

Menace de guerre commerciale

Donald Trump, qui avait fait campagne en 2016 en promettant de construire un mur le long de la frontière mexicaine, a répété tout au long de sa campagne présidentielle des discours violents à l’égard des migrants, les accusant d’empoisonnement. « le sang » américain, et a promis de mettre un terme à ce qu’il décrit comme« invasion ».

Cet appel téléphonique intervient également quelques jours après que la tribune républicaine a menacé le Mexique, le Canada et la Chine d’une forte augmentation des tarifs douaniers. Le président élu a confirmé lundi sa volonté de«imposer des droits de douane de 25% sur TOUS les produits entrant aux États-Unis au Mexique et au Canada»à partir du 20 janvier, jour de son investiture. « Cette taxe restera en vigueur jusqu’à ce que les drogues, notamment le fentanyl, et tous les immigrants illégaux stoppent cette invasion de notre pays ! » »il a ajouté.

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La monnaie mexicaine, qui est tombée mardi à son plus bas niveau depuis vingt-huit mois en réaction à ces annonces, a fortement rebondi mercredi. Des caravanes de migrants en provenance de plusieurs pays d’Amérique du Sud et centrale traversent le Mexique pour rejoindre les États-Unis par voie terrestre.

Avant cet appel téléphonique, la présidente mexicaine avait prévenu son futur homologue américain des conséquences de ses annonces chocs : « Président Trump, ce n’est pas par des menaces ou des tarifs douaniers que vous allez stopper le phénomène de l’immigration, ni la consommation de drogue aux Etats-Unis »a-t-elle déclaré dans une lettre.

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Claudia Sheinbaum avait menacé le républicain d’augmenter à son tour les tarifs douaniers mexicains sur les produits américains, déplorant que cette guerre commerciale menace la compétitivité, l’inflation et l’emploi en Amérique du Nord. « Je suis sûr qu’il y aura un accord avec les Etats-Unis et le président Trump »assuré Mmoi Sheinbaum.

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Lutte contre le trafic de fentanyl

Les États-Unis « je te tirerais une balle dans le pied » avec l’augmentation des droits de douane de 25% sur les exportations mexicaines, a estimé mercredi le ministre mexicain de l’Économie, Marcelo Ebrard. « L’impact sur les entreprises serait énorme »a-t-il ajouté devant la presse, estimant que 400 000 emplois seraient menacés aux Etats-Unis. Le Mexique, dont plus de 83 % des exportations sont destinées aux États-Unis, est membre de l’Accord de libre-échange nord-américain avec les États-Unis et le Canada (AEUMC).

Lors de leur appel, la présidente mexicaine a également déclaré qu’elle avait parlé avec son futur homologue du renforcement « collaboration sur les questions de sécurité » et une campagne menée au Mexique « pour empêcher la consommation de fentanyl ». Donald Trump, de son côté, a évoqué une discussion sur « Que peut-on faire pour arrêter l’afflux de drogues vers les États-Unis, ainsi que l’usage de ces drogues par les Américains ».

Le fentanyl est une drogue de synthèse « environ 100 fois plus puissant que la morphine et 50 fois plus puissant que l’héroïne »selon la Drug Enforcement Agency (DEA) des États-Unis. Selon Washington, le fentanyl, souvent produit au Mexique avec des composés chimiques provenant notamment de Chine, provoque chaque année plus de 70 000 décès par surdose sur le sol américain.

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Le Monde avec l’AFP

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