« La présence de LFI au sein du gouvernement est un prétexte » pour ne pas mettre en œuvre le programme NFP, dénonce Eric Coquerel
Le député La France Insoumise de Seine-Saint-Denis a réagi dimanche sur franceinfo aux menaces de censure d’un gouvernement de Nouveau Front populaire, alors qu’Emmanuel Macron continue de concerter en vue de nommer un Premier ministre.
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« Je pense que la présence ou l’absence de ministres LFI au sein du gouvernement est un prétexte »dénonce dimanche 25 août sur franceinfo Eric Coquerel, député de la France Insoumise – Nouveau Front Populaire de Seine-Saint-Denis. Il réagit au fait qu’Emmanuel Macron refuse toujours de nommer Lucie Castets au poste de Premier ministre. « C’est aux membres du gouvernement, de l’exécutif et du camp présidentiel de nous prouver le contraire »ajoute l’élu.
« Nous leur posons simplement une question. Pour l’instant, nous attendons la réponse. »déclare le député en référence à l’intervention de Jean-Luc Mélenchon du samedi 24 août au journal de 13 heures de TF1 qui posait cette question : « Si le gouvernement de Lucie Castets ne comprenait aucun ministre insoumis, vous engageriez-vous à ne pas voter la censure et à lui permettre de mettre en œuvre le programme qui nous a permis d’arriver en tête des législatives ? »
Eric Coquerel nous assure, « Ce qui nous paraît important, c’est que le programme arrivé en tête aux législatives, issu du NFP, en partie inspiré de LFI, puisse être mis en œuvre »Selon lui, la proposition de Jean-Luc Mélenchon « met les intérêts premiers de LFI au second plan et les intérêts du pays au premier plan avec la mise en œuvre du programme ».
Mais le député est convaincu que le fait qu’Emmanuel Macron ne nomme pas Lucie Castets à Matignon « a été un prétexte depuis le début ». Pour quoi ? « Parce que tout cela revient à éviter, pour Emmanuel Macron, d’accepter le choix du peuple français qui est de ne plus vouloir de sa politique. Je crois qu’il n’est pas d’accord avec ça, qu’il ne l’accepte pas et que la question de LFI est un prétexte mais il peut nous prouver le contraire ». «Depuis le mois de juillet, Emmanuel Macron aurait dû convoquer la coalition qui a remporté cette élection. Il est anormal qu’un homme décide seul de ne pas respecter le choix souverain du peuple.»ajoute l’Insoumis.
Eric Coquerel va encore plus loin dans son analyse : « J’ai entendu M. Macron dire qu’il n’y avait pas de vainqueur et M. Wauquiez expliquer que nous serions le principal danger alors que plusieurs de ces députés ont été élus grâce à notre retrait. J’en reviens à penser que tous ces gens, derrière la dissolution, pensaient – et cela ne leur posait pas de problème – que le RN allait gagner. ». Selon lui, le NFP a donc « contrecarré ces plans »Pour le député, ce que ses adversaires politiques craignent au fond, c’est « le retour d’une gauche digne de ce nom ».
Interrogé sur l’attaque de la synagogue de La Grande-Motte dans l’Hérault samedi 24 août et les critiques formulées à l’encontre de LFI par plusieurs personnalités politiques, Eric Coquerel a répondu : « Ceux qui font un lien entre La France Insoumise (et l’attaque d’une synagogue) sous prétexte que nous demandons un cessez-le-feu entre Israël et la Palestine et la reconnaissance d’un État palestinien pour s’engager sur la voie de la paix, je trouve que c’est une récupération politique inqualifiable. ».