Une incertitude plane sur la présence ce lundi devant le tribunal correctionnel du Vaucluse de Dominique Pelicot, principal accusé dans les viols de Mazan, a indiqué dimanche son avocat.
« Pas de traitement adéquat »
« Pas de nouvelles ce soir. Audience demain à 21 heures… », a écrit Béatrice Zavarro, tout en regrettant « qu’il n’ait pas été pris en charge médicalement depuis mercredi dernier ». Samedi, elle a rappelé que son client de 71 ans souffrait depuis une semaine de douleurs intestinales et n’avait, selon elle, « pas reçu de traitement adéquat ».
Dominique Pelicot est apparu très affaibli à l’audience mercredi, adossé à la vitre de son box mais tenant aussi son visage entre ses mains. Le président du tribunal l’a alors excusé, exigeant qu’il reçoive des soins. « Il ne fait pas semblant et veut s’exprimer » à l’audience, a expliqué son avocat, expliquant que ses douleurs, qu’il avait déjà ressenties lors de la procédure d’instruction il y a deux ans, pourraient être « psychosomatiques ».
« Une prolongation de la suspension n’est pas à exclure »
« Il existe une grande incertitude sur la possibilité pour Dominique Pelicot de se présenter à l’audience de demain. Une prolongation de la suspension n’est donc pas à exclure », a déclaré l’un des avocats des parties civiles, Antoine Camus.
Une nouvelle absence lundi de Dominique Pelicot pourrait, en fonction de la gravité de son état de santé, pousser le président du tribunal, Roger Arata, à prolonger la suspension de quelques jours. Voire à demander le report pur et simple du procès si les conditions d’un retour rapide du principal accusé, dont la présence est aussi indispensable à l’examen du dossier de ses 50 coaccusés, ne sont pas réunies. Jeudi, M. Arata a officiellement suspendu l’audience jusqu’à lundi.
Dominique Pelicot, 71 ans, est accusé d’avoir drogué sa femme avec des anxiolytiques pendant dix ans, de juillet 2011 à octobre 2020, puis de l’avoir violée et fait violer par des dizaines d’hommes recrutés sur Internet, des faits qu’il a reconnus. A ses côtés, 50 hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon, la plupart poursuivis pour viols aggravés, des faits pour lesquels ils encourent 20 ans de réclusion criminelle.
hd1