La première usine française de lithium sera implantée à Lauterbourg, dans le nord de l’Alsace

La première usine française de lithium, métal indispensable aux batteries automobiles, sera implantée à Lauterbourg dans le Bas-Rhin, à l’extrémité nord de l’Alsace, a confirmé mardi 23 juillet le porteur du projet, qui a signé une promesse de bail avec le groupe Ports de Strasbourg.

Le projet, annoncé en juin 2022, vise à installer une raffinerie de lithium, d’une production de 28.500 tonnes par an à partir de 2027, a indiqué l’entreprise alsacienne Viridian Lithium dans un communiqué.

A cet effet, Viridian a signé une promesse de bail pour un terrain de 14 hectares – et une réservation de six hectares supplémentaires – situé sur le port de Lauterbourg, une ville située à la pointe nord-est de la France. Le site appartient au groupe Ports de Strasbourg. L’entreprise ambitionne de pouvoir répondre à terme à une demande de production de 2 millions de véhicules électriques par an.

Élément clé de la transition énergétique

L’Alsace est à la pointe des projets liés au lithium. Une unité pilote d’extraction de lithium a été inaugurée fin 2023 à la centrale géothermique de Rittershoffen, à une vingtaine de kilomètres de Lauterbourg. L’eau, prélevée à 170 degrés dans les entrailles de la terre, contient 0,2 % de lithium.

Le groupe minier français Eramet et Électricité de Strasbourg (ÉS, filiale d’EdF), partenaires sur ce projet, travaillent également sur un autre site géothermique à Soultz-sous-Forêts (Bas-Rhin), à moins de dix kilomètres. Ailleurs en France, l’un des plus grands projets miniers européens de lithium, porté par le groupe Imerys, a rejoint la liste des projets « projets d’intérêt national majeur »à Echassières dans l’Allier.

Ces différents projets s’inscrivent dans la stratégie de la France pour s’affranchir de sa dépendance aux importations du précieux métal, notamment chinoises. La production de batteries au lithium pour voitures électriques est un élément clé de la transition énergétique, tandis que les véhicules thermiques seront interdits à la vente dans l’Union européenne à partir de 2035.