"La première urgence est d'éviter le Rassemblement national", estime Laurent Berger
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« La première urgence est d’éviter le Rassemblement national », estime Laurent Berger

« La première urgence est d’éviter le Rassemblement national », estime Laurent Berger

L’ancien homme fort de la CFDT semblait d’ailleurs fermer la porte ce lundi matin à une investiture à Matignon, alors que son nom avait été avancé par Raphaël Glucksmann.

« Citoyen concerné », Laurent Berger brise son silence. Invité sur le plateau de France 2, lundi matin, l’ancien homme fort de la CFDT s’est prononcé contre l’hypothèse de l’arrivée du Rassemblement national à la tête du pays. Un point de vue sur « des conséquences très concrètes pour les salariés et les citoyens »et qui met en danger, selon l’ex-syndicaliste, le « valeurs » de la République, dont « la fraternité, assez négligée ces dernières années dans ce pays ».

Opposant de longue date aux idées du parti de la flamme, Laurent Berger a eu des mots durs à son encontre, désormais aux portes du pouvoir. «Je m’inquiète de l’éventuelle arrivée du Rassemblement national» à Matignon, dit-il. S’il reconnaît « angoisses » dans une société à laquelle des réponses concrètes doivent être apportées, l’ancien patron de la CFDT a insisté sur le fait que le projet porté par Jordan Bardella n’était pas le bon. « Le Rassemblement national est le parti de la peur, qui joue sur les peurs. (…) Ce n’est pas la solution, il y a d’autres solutions possibles. (…) Il promet tout et n’importe quoi »il a plaidé. « Je dis qu’il faut voter avec conviction, mais la peur, les difficultés, l’anxiété (…), ce n’est pas ça le Rassemblement National » qui apportera des réponses, a ajouté l’ancien représentant.

L’ex-syndicaliste a également tenu des propos similaires dans un entretien accordé à nos confrères de Mondepublié le matin. « Le sujet, désormais, la première urgence, c’est d’éviter le RN. Cette formation n’apporte aucune réponse aux défis économiques, sociaux, écologiques et démocratiques auxquels nous sommes tous confrontés. Cela nous conduit vers une impasse. », pique Laurent Berger. Et pour ajouter ça « Ce qui intéresse les dirigeants de ce parti, c’est que cette peur existe et qu’ils sont prêts à faire n’importe quelle promesse pour accéder au pouvoir. Mais ce n’est pas la France des solutions et encore moins la France de la fraternité, unie, apaisée, respectueuse des différences. ». L’ex-syndicaliste se montre par ailleurs sévère envers la décision du chef de l’Etat de dissoudre l’Assemblée nationale, « paroxysme d’une vision de la société et du débat public qui fonctionne par divisions, avec des gagnants et des perdants ».

Berger ferme la porte à un rendez-vous à Matignon

Converti au Crédit Mutuel, Laurent Berger a refusé d’appeler directement à voter pour le Nouveau Front populaire. « Aujourd’hui, le choix est de vouloir un RN avec la majorité absolue à l’Assemblée nationale. En ce qui me concerne, pour les questions de valeurs et de résultats concrets, la réponse est non », a-t-il déclaré. Il s’est également prononcé contre « extrêmes »y compris au sein de l’alliance de gauche. « Réduire le Nouveau Front populaire à un parti qui serait La France insoumise est un grossier abus »a relevé l’ancien patron de la CFDT, critiquant, par la même occasion, les postes manquant « clarté » de « certaines (franges) du Nouveau Front Populaire » sur l’antisémitisme, à ses yeux.

L’ancien syndicaliste semblait également fermer la porte à une nomination à Matignon : alors que son nom était avancé par Raphaël Glucksmann – au grand désarroi de La France insoumise -, « la question ne se pose pas. Tout le monde le sait, je suis en retrait de la vie publique. Je n’ai ni la vocation ni l’envie de réinvestir dans la vie publique”dit Laurent Berger à Monde. « Ce n’est pas mon envie »a-t-il ajouté sur France 2, précisant que l’eurodéputé de gauche lui avait fait part de son idée avant de la rendre publique, sans obtenir de réponse positive de sa part.

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