Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a déclaré samedi que l’opération de « divergence » du réacteur nucléaire de nouvelle génération de Flamanville était une question de « jours » ou de « semaines ».
La divergence est la première réaction de fission nucléaire dans le réacteur, qui aboutit à la production d’électricité.
Luc Rémont a été interrogé lors des 24e Rencontres économiques d’Aix-en-Provence sur la date précise de cette étape du démarrage du réacteur, qu’il a confirmé être « considérable ».
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait estimé cette date fin juin, après 17 ans d’un projet compliqué, où les contretemps techniques et les retards furent nombreux, pour une facture dépassant les 13 milliards d’euros, soit quatre fois le montant initial.
«C’est imminent», a assuré Luc Rémont.
« Nous avons des équipes qui travaillent jour et nuit, nous les laissons travailler », a-t-il ajouté, précisant toutefois que « l’imminent ne se mesure pas en mois, mais en jours ou en semaines ».
Selon une note d’information d’EDF publiée lundi, « cette première divergence du réacteur EPR de Flamanville devrait intervenir en juillet, et le couplage dans le courant de l’été ».
Ce « couplage » (ou raccordement au réseau électrique) sera réalisé une fois que le réacteur sera à 25% de sa puissance. L’EPR commencera alors à délivrer ses premiers mégawatts, avant une production à pleine puissance, attendue selon EDF « avant la fin de l’année ».
Les opérations de chargement du combustible d’uranium dans le nouveau réacteur ont été achevées à la mi-mai.
L’EPR est le 57e réacteur français et le plus puissant du parc nucléaire national. Il est installé à Flamanville à côté de deux réacteurs plus anciens.
Ce premier réacteur de nouvelle génération construit en France est le 4ème de ce type installé dans le monde.
Deux des trois centrales nucléaires actuellement opérationnelles se trouvent à la centrale nucléaire de Taishan, en Chine, et la troisième à la centrale nucléaire d’Olkiluoto, en Finlande.