la préfecture ordonne la fermeture définitive d’un établissement musulman hors contrat
Les enseignements « ne permettent toujours pas aux élèves d’apprendre conformément aux exigences du socle commun » de connaissances, de compétences et de culture, précise la préfecture dans un communiqué.
La préfecture de l’Essonne a ordonné la fermeture définitive d’une école privée musulmane hors convention à Corbeil-Essonnes qui propose un enseignement bilingue français-arabe, par un arrêté en date du 18 juin, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
Cours dispensés par le groupe scolaire « La lumière de la connaissance »qui vont de la maternelle au lycée, « ne permettait toujours pas aux élèves d’apprendre conformément aux exigences du tronc commun » connaissances, compétences et culture, précise la préfecture dans un communiqué.
Interrogée par l’AFP, elle a ensuite précisé que les productions écrites étaient « insuffisant » et le « Méthodes et outils pédagogiques » utilisé n’a pas permis « développer les capacités de réflexion et d’investigation ». Des leçons telles que la citoyenneté ou « certains cours relatifs à la biologie » ne sont pas exonérés et les locaux et le mobilier ne sont pas « adapté à la pratique et à l’enseignement de certaines matières », a ajouté la préfecture. Les services de l’État ont également noté « des manquements persistants en matière de sécurité des élèves »selon son communiqué.
La préfecture de l’Essonne a donné avis à cet établissement le 13 mars 2023. « pour améliorer la qualité de l’enseignement dispensé » et une inspection a été effectuée le 14 décembre par l’Education nationale et les services de la préfecture, ajoute le communiqué. Une enquête a été ouverte pour gestion d’un établissement privé hors contrat dispensant un enseignement non conforme à la scolarité obligatoire, ne respectant pas les obligations académiques et de fréquentation des élèves et « dont les conditions d’exploitation présentent un risque pour l’ordre public, la santé ou la sécurité », malgré une mise en demeure, a indiqué le parquet d’Evry. Le directeur de l’établissement et le représentant légal de l’association qui le gère ont été brièvement placés en garde à vue lundi, a ajouté le parquet.
« Mensonges et fallacieux »
Les raisons invoquées par les autorités pour justifier la fermeture sont « faux et trompeur »a dénoncé l’avocat de l’établissement, Me Nabil Boudi, contacté par l’AFP. « Les exigences du socle commun sont, en effet, parfaitement respectées »a également défendu le conseil d’administration de l’établissement dans un communiqué. « Concernant la sécurité des élèves, le périmètre du groupe scolaire est totalement sécurisé, avec un système de caméras et un protocole d’accès empêchant toute intrusion extérieure », selon ce communiqué. Me Boudi a fustigé un « décision éminemment politique » de la préfecture et a rappelé que l’école fournissait « un enseignement d’excellence » à près de 300 étudiants.
Ils le sont aujourd’hui « sur le plancher » tandis que les examens du brevet ont lieu lundi prochain et mardi pour les collégiens et les élèves du primaire qui devaient terminer leur année le 4 juillet. « Nous courons le risque que des élèves ratent leur année scolaire »a souligné Me Boudi, qui dénonce un « Deux poids, deux mesures » avec « les scandales survenus dans les écoles privées catholiques ». Deux recours devant la justice administrative « sont en classe »ajouta l’avocat : « un arrêté provisoire pour obtenir une réouverture d’urgence » Et « un recours au fond pour obtenir l’annulation définitive » de clôture. Une plainte pénale « pour discrimination » est également à l’étude, a indiqué M. Boudi.