Bien que toujours détenu par du capital public, le groupe change de modèle de dialogue social pour s’inspirer du secteur privé, rappelant que 72 % de ses salariés ne sont pas des fonctionnaires.
Une page se tourne à La Poste. Le groupe a officiellement changé son modèle de dialogue social ce vendredi 25 octobre, abandonnant les instances issues du droit de la fonction publique au profit des comités sociaux et économiques (CSE), classiques dans les entreprises de droit privé. Jusqu’à présent, La Poste « disposaient d’organes issus du droit de la fonction publique (comités techniques), des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et des COGAS (comités d’orientation et de gestion des activités sociales) »a expliqué le groupe.
Cependant, ces cas « ne correspondent plus à la réalité de la collectivité de La Poste aujourd’hui composée de 72 % de salariés de droit privé et de 28 % de fonctionnaires ». Et ce, même si La Poste reste une société anonyme, propriété de l’État et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Ainsi, des comités sociaux et économiques (CSE) ont été mis en place, à la suite des élections des représentants du personnel dont les résultats consolidés ont été publiés vendredi. La CFDT a obtenu 26,07% des voix, suivie par la CGT (23,67%), FO (21,71%), Sud (18,46%) et la CFE-CGC (10,10%). .
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Impliquer les représentants des salariés dans les enjeux économiques
« Jusqu’à présent, les instances ne s’occupaient que des questions réglementaires et organisationnelles » et n’ont pas été consultés sur la stratégie de l’entreprise ni même sur la politique de formation professionnelle, selon La Poste. Mais désormais les représentants du personnel seront associés à « enjeux stratégiques, financiers et économiques » de l’entreprise.
Le groupe indique en outre que 1 500 élus locaux, «soit 1 pour 100 postiers»sera responsable de « relayer les questions individuelles et collectives ainsi que les enjeux du quotidien auprès des managers, notamment en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail ».
Par ailleurs, pour être valable, une convention collective d’entreprise doit désormais « être majoritaire » en obtenant 50% des voix contre 30% jusque-là, explique le groupe. Enfin, les CSE géreront les activités sociales et culturelles de l’entreprise, grâce à un budget annuel correspondant. « à 2,46% de la masse salariale ».