Dès ce vendredi, la Poste disposera des mêmes instances de dialogue social que dans le secteur privé. Les représentants du personnel seront désormais associés aux « enjeux stratégiques, financiers et économiques » de l’entreprise.
La Poste a officiellement changé vendredi son modèle de dialogue social, abandonnant les instances issues du droit de la fonction publique au profit des comités sociaux et économiques (CSE), classiques dans les entreprises de droit privé.
Jusqu’à présent, La Poste « comportait des organes issus du droit de la fonction publique (comités techniques), des CHSCT (comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et du COGAS (orientation et gestion des activités sociales) », a expliqué le groupe à l’AFP.
Or, ces instances « ne correspondent plus à la réalité de la collectivité de La Poste composée aujourd’hui de 72 % de salariés de droit privé et de 28 % de fonctionnaires ».
Et ce, même si La Poste reste une société anonyme, propriété de l’État et de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Ainsi, des comités sociaux et économiques (CSE) ont été mis en place, à la suite des élections des représentants du personnel dont les résultats consolidés ont été publiés vendredi.
La CFDT a obtenu 26,07% des voix, suivie par la CGT (23,67%), FO (21,71%), Sud (18,46%) et la CFE-CGC (10,10%). .
« Enjeux économiques de l’entreprise »
« Jusqu’à présent, les instances ne traitaient que des questions réglementaires et organisationnelles » et n’étaient pas consultées sur la stratégie de l’entreprise ni même sur la politique de formation professionnelle, selon La Poste.
Mais désormais, les représentants du personnel seront associés aux « enjeux stratégiques, financiers et économiques » de l’entreprise.
Le groupe indique en outre que 1.500 élus locaux, « soit 1 pour 100 postiers », seront chargés de « relayer les questions individuelles et collectives ainsi que les problématiques quotidiennes auprès des managers, notamment en matière d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail ». du travail ».
Par ailleurs, pour être valable, un accord collectif d’entreprise doit désormais « être majoritaire » en obtenant 50 % des voix contre 30 % jusqu’alors, explique le groupe. Enfin, les CSE géreront les activités sociales et culturelles de l’entreprise, grâce à un budget annuel correspondant à « 2,46 % de la masse salariale ».