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La position de La France insoumise le 7 octobre, cause de fractures à gauche

La position de La France insoumise le 7 octobre, cause de fractures à gauche
Le leader « insoumis » Jean-Luc Mélenchon entouré des deux députées européennes Manon Aubry et Rima Hassan, lors d'une manifestation appelant à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, place de la République, à Paris, le 9 mars 2024.

Lundi 7 octobre marquera le premier anniversaire des attentats terroristes perpétrés par le Hamas en Israël, qui ont donné lieu à une répression sanglante menée par le régime de Benjamin Netanyahu à Gaza. Douze mois durant lesquels la position de La France insoumise (LFI) sur ce conflit a profondément divisé la gauche.

Lire l’enquête | Article réservé à nos abonnés La cause palestinienne, la stratégie électorale à double tranchant de La France insoumise

A quelques jours de la date fatidique, Jean-Luc Mélenchon s’est une nouvelle fois abstenu de s’émouvoir du sort des otages israéliens toujours détenus par le Hamas. Au contraire, vendredi 4 octobre, lors d’un meeting politique à Paris, le chef des « rebelles » a appelé, à partir du 8 octobre, à « Drapeaux palestiniens partout où nous le pouvons ». En réaction à une circulaire de Patrick Hetzel, le même jour, dans laquelle le ministre de l’Enseignement supérieur met en garde les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « maintien de l’ordre », avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas.

Condamner « fermement » manifestations pro-palestiniennes ces derniers jours, notamment à Sciences Po Paris, M. Hetzel estime qu’elles « contrairement aux principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ». «C’est un abus de pouvoir» s’est insurgé M. Mélenchon. Je demande aux jeunes étudiants de se rebeller, de ne pas accepter cette interdiction. »

Désapprobation générale

Une nouvelle polémique. Le dernier d’une longue série autour de LFI depuis un an. Au-delà du séisme géopolitique, la réaction des « rebelles » aux attentats du 7 octobre a marqué un virage stratégique qui a transformé les fissures de la gauche en blessures béantes. Ce jour-là, le Parti socialiste (PS), le Parti communiste français et les écologistes condamnaient sans ambiguïté le « d’horribles attaques » du Hamas, décrit comme « terroristes ». Ce n’est pas le cas de Jean-Luc Mélenchon, qui choisit de « contextualiser » les massacres perpétrés par les islamistes. « La violence ne fait et ne se reproduit qu’elle-même »il commente X.

Même ton dans le communiqué publié immédiatement par son mouvement, qui évoque un « Offensive armée des forces palestiniennes dirigées par le Hamas » Dans « un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ». En donnant le sentiment de relativiser le rôle du groupe islamiste, LFI provoque une désapprobation générale qui résonne dans toute la classe politique, notamment à gauche. Le 17 octobre 2023, la rupture est totale : le PS claque la porte de la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes).

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