La politique familiale soutient en priorité les familles monoparentales
Ils sont de plus en plus nombreux et souvent plus pauvres que la moyenne. Les familles monoparentales sont au cœur des préoccupations politiques depuis plusieurs mois. Début mars, le Premier ministre Gabriel Attal a chargé deux parlementaires, la députée Renaissance Fanta Berete et le sénateur Xavier Iacovelli, de travailler sur la monoparentalité. Fin mars, la délégation sénatoriale aux droits des femmes a remis un rapport comportant dix recommandations pour une meilleure prise en compte des difficultés propres à ces familles. Plus récemment, fin mai, des députés du groupe Gauche démocrate et républicaine-Nupes ont présenté un projet de loi visant à réduire leur précarité sociale et monétaire.
C’est dans ce contexte que la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié, jeudi 13 juin, une étude sur les effets redistributifs de la politique familiale dont il ressort que le système socio-fiscal « soutient les familles avec enfant(s) et principalement les familles monoparentales ». Ce soutien s’appuie sur les allocations familiales mais aussi sur l’inclusion des enfants dans le barème des prestations de solidarité et de l’impôt sur le revenu, via le quotient familial.
Un montant d’aide qui varie selon le type d’appareil
Le revenu disponible d’une famille qui bénéficie d’une de ces aides est supérieur à celui d’un ménage sans enfants, à revenus professionnels égaux, mais l’écart peut être plus ou moins important selon la composition familiale et les ressources. . Donc, « Les familles monoparentales bénéficient d’un plus grand soutien que les couplesnote Drees. Par exemple, une famille monoparentale sans revenus professionnels et avec deux enfants a un revenu disponible de 795 € par mois supérieur à un parent isolé sans enfants et sans revenus professionnels, tandis que pour un couple sans ressources, la présence de deux enfants augmente leur revenu disponible. revenu de 512 €. »
Le montant de l’aide varie également selon le type d’appareil. Pour les familles les plus modestes, le soutien de l’État passe principalement par des prestations de solidarité (RSA, prime d’activité, allocations logement) et des allocations familiales qui augmentent avec le nombre d’enfants. Les autres perçoivent des allocations familiales et bénéficient de réductions d’impôt sur le revenu grâce au quotient familial. « Quelle que soit la configuration familiale, le système socio-fiscal augmente encore le revenu disponible du troisième enfant et de manière encore plus significative dans le cas des familles monoparentales. souligne la Drees qui rappelle les différentes réformes en faveur de ces familles.
Depuis le début des années 2010, la politique familiale « cible davantage les enfants issus de familles monoparentales et de familles nombreuses qui sont plus fréquemment touchées par la pauvreté », note l’étude. En octobre 2018, l’aide à la garde d’enfants a augmenté de 30 % pour les familles monoparentales. Et en novembre 2022, l’allocation de soutien familial (ASF), aussi appelée « pension alimentaire minimale », a été augmentée de 50 %. L’État a également créé un service public de pension alimentaire. Depuis le 1er janvier 2023, celles-ci sont déduites puis remboursées automatiquement par l’Agence de recouvrement et d’intermédiation des pensions alimentaires (Aripa). Le non-paiement des retraites, estimé à 30% selon le gouvernement, accroît le niveau de pauvreté des familles monoparentales.