Avec l’attentat terroriste du Hamas du 7 octobre 2023 et la mort de son instigateur, Yahya Sinouar, un an plus tard, une dynamique de guerre totale se déclenche, comme un chaos en constante expansion. Frappes israéliennes sur l’Iran et tous ses alliés régionaux ainsi que l’offensive sur le Liban donnent effectivement cette impression d’accélération.
Localement, la Cisjordanie est l’un de ces fronts de guerre. La coalition au pouvoir en Israël, à laquelle participe l’extrême droite, veut resserrer l’étau : nouvelles colonies, expulsions en série… il y a plus de 700 victimes palestiniennes depuis un an dans cet affrontement tranquille dont l’objectif est de rendre irrémédiable la situation. occupation de toutes les terres palestiniennes à l’ouest du Jourdain. Le Grand Israël est à l’ordre du jour.
Au niveau régional, les raids israéliens ne connaissent aucune limite dans le ciel du Moyen-Orient. Le Premier ministre israélien cible déjà l’Iran et ses installations militaire et, au-delà, le régime de Téhéran. En réalité, Benyamin Netanyahou utilise ici un logiciel manichéen imaginé il y a un quart de siècle par les néoconservateurs américains. Peu après l’attaque du World Trade Center le 11 septembre 2001, les stratèges de la Maison Blanche ont lancé une « guerre contre le terrorisme ». Ils prétendaient remodeler le Moyen-Orient en imposant la démocratie par la force. On a vu une coalition dirigée par Washington balayer le régime de Saddam Hussein en Irak, créant ainsi un terrain fertile pour l’expansion du djihadisme à travers la naissance de l’organisation État islamique, tout comme Al-Qaïda est née de l’invasion russe. en Afghanistan. A l’époque, le président de la République Jacques Chirac (1995-2007) ne souhaitait pas que la France rejoigne cette coalition.
Restera une image, celle du 27 septembre. Dans son discours aux Nations Unies, Netanyahu rejette un projet de trêve avec le Hezbollah présenté par Washington et Paris avec l’aval de plusieurs pays du Golfe. Peu de temps après, il ordonna le bombardement de Beyrouth qui tuera Hassan Nasrallah. Aujourd’hui, certains se demandent si la disparition de Yahya Sinouar sera considérée par le Premier ministre israélien comme une « victoire suffisante » pour changer de cap insensé.
Une insupportable indignation sélective
Depuis le 7 octobre, tous les appels à un cessez-le-feu à Gaza ou au Liban sont restés lettre morte. Depuis un an, on ne parle que de « sécurité d’Israël ». On a peu entendu parler du droit des Palestiniens à leur propre sécurité, qu’elle soit physique, alimentaire ou sanitaire.
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