C’est un coin du Pays Basque comme mille autres. Un havre de paix encadré de collines verdoyantes, avec l’horizon barré par les Pyrénées. La maison blanche et rouge de Laure Zacchello et de son mari se dresse au bout d’un hameau, dans la campagne d’Urrugne. Ce vendredi 28 juin, dès 7h30, des voitures de police ont envahi les lieux. Plus de 150 agents ont participé aux recherches pour retrouver la mère de famille. La plupart des policiers…
C’est un coin du Pays basque comme mille autres. Un havre de paix encadré de collines verdoyantes, avec l’horizon barré par les Pyrénées. La maison blanche et rouge de Laure Zacchello et de son mari se dresse au bout d’un hameau, dans la campagne d’Urrugne. Ce vendredi 28 juin, dès 7h30, des voitures de police ont envahi les lieux. Plus de 150 agents ont participé aux recherches pour retrouver la mère de famille. La plupart des policiers de la côte basque. Un dispositif à la hauteur de l’enjeu.
Laure Zacchello n’a plus donné signe de vie depuis une semaine. Son mari a été mis en examen pour homicide sur conjoint et écroué. Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir organisé son agression pour dissimuler un meurtre. Le couple vivait un divorce douloureux.
En rangs serrés
Ce vendredi, les recherches se concentrent autour de leur maison. Vers 8 heures, un sifflet rebondit d’une pente à l’autre. « Bon, on y va. » Des dizaines de policiers, en civil ou en uniforme, commencent à gravir une colline derrière la maison. A trois mètres de distance, ils avancent à un rythme mesuré à travers des fougères et des ronces humides. Par endroits, la végétation engloutit les chercheurs jusqu’aux épaules. Certains portent de gros bâtons. Ils sont aidés par des chiens spécialisés. Une fois en haut, les participants reforment la file.
Séparés en groupes, ils ont procédé de la même manière sur d’autres versants, dans les champs et les bosquets. À la recherche du moindre indice pouvant expliquer la disparition de Laure Zacchello. Même d’un corps. Jeudi, Jérôme Bourrier, procureur de Bayonne, a expliqué qu’il était « peu probable » de retrouver vivante la thérapeute de 43 ans. Reste la crainte d’un crime sans corps.
Du sol au plafond
Les forces de l’ordre s’intéressent particulièrement au jour de la disparition. Qu’a fait le mari de la femme disparue entre 8h30 et 20h50 ? Il dit qu’il ne se souvient de rien. Un appel à témoins a été lancé (numéro vert : 0 800 00 38 45). Les voisins du couple voyaient leur 4×4 garé devant la maison. La Suzuki Samurai rouge, ornée de rayures bleues, était souvent abritée sous une bâche. Les enquêteurs soupçonnent l’accusé de l’avoir utilisé pour cacher le corps dans un lieu isolé.
L’homme connaît bien la nature. Chasseur et survivaliste, il dispose de caches dans le milieu naturel pour stocker des rations de survie. Lors de sa garde à vue, il a orienté les enquêteurs vers l’une d’elles. La piste s’est révélée fausse. Les égratignures relevées sur son corps laissent toutefois penser à un passage récent dans un roncier.
Ce vendredi, les recherches ont également porté sur la maison et le jardin, à la recherche du moindre signe de lutte ou d’une trace de sang. Plusieurs objets ont été emportés dans des sacs en papier kraft. Des volets dégondés ont été inspectés dans le garage, derrière une bâche tendue. Les recherches se sont poursuivies jusqu’à midi. Des policiers étaient encore présents dans la maison dans l’après-midi. On ignore encore si de nouveaux éléments ont été découverts.