La police intervient devant Sciences Po Paris pour déloger des manifestants pro-palestiniens
La police est intervenue, mercredi 9 octobre au matin, devant les locaux de Sciences Po à Paris, brièvement bloqués par une centaine d’étudiants qui manifestaient. « en soutien au peuple palestinien »a constaté l’Agence France-Presse (AFP).
Depuis environ 7h30, des manifestants bloquaient l’accès à l’établissement avec un amas de poubelles, de vélos et de scooters. Une banderole accrochée aux grilles des fenêtres de l’école disait : « Ni oubli ni pardon ». Un grand drapeau palestinien était également accroché dans la rue, devant l’entrée de l’école située rue Saint-Guillaume dans le VIIee quartier de la capitale, a constaté un journaliste de l’AFP. L’accès à l’école a été débloqué peu avant 9 heures du matin après l’intervention pacifique des forces de l’ordre.
« Nous ne pouvons pas rester silencieux face aux atrocités commises à Gaza »a déclaré au mégaphone un représentant du comité Palestine de Sciences Po, qui a souhaité rester anonyme. « Depuis un an, j’ai vu d’horribles images de violence. Je veux que le monde entende parler de la Palestine et que ces massacres cessent. »a expliqué à l’AFP Alice, étudiante à Sciences Po Paris, syndiquée au Syndicat des Étudiants. Selon elle, « c’était important d’être là aujourd’hui pour montrer que le combat continue ».
Autres rassemblements à Lille et Menton
Le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, Patrick Hetzel, a mis en garde vendredi les présidents d’université sur leur responsabilité dans le « Maintenir l’ordre » avant l’anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023. Il avait invoqué « les principes de neutralité et de laïcité du service public de l’enseignement supérieur ».
A Paris, un autre rassemblement pro-palestinien appelé par les syndicats étudiants est prévu mercredi à partir de 18 heures, place de la Sorbonne.
Mardi, des petits rassemblements avaient déjà eu lieu devant Sciences Po à Paris ou Lille. A Menton, devant un autre établissement de Sciences Po, des inscriptions avaient été découvertes (dont « Palestine libre, Liban libre ») et a donné lieu à une plainte de la direction.
Au printemps, Sciences Po a été le théâtre de plusieurs mobilisations pro-palestiniennes débouchant sur des interventions policières, dans un climat politique électrique.