La police évacue les militants pro-palestiniens qui occupaient l’ENS à Paris
Les locaux de la prestigieuse école ont été fermés jeudi soir suite à l’installation, depuis mardi, d’un camp d’une trentaine de militants étudiants pro-palestiniens dans la cour d’honneur.
La police a évacué dimanche soir des militants propalestiniens qui occupaient à Paris les locaux de la prestigieuse École normale supérieure (ENS) dont la direction avait décrété la fermeture depuis jeudi soir, a constaté un photographe de l’AFP. L’évacuation a été suivie d’un rassemblement près de la rue d’Ulm, siège de cette formation très sélective spécialisée en lettres et sciences, a précisé la même source.
Ces locaux ont été fermés jeudi soir suite à l’installation, depuis mardi, d’un camp d’une trentaine de militants étudiants pro-palestiniens dans la cour d’honneur. Une vingtaine d’étudiants, issus de divers établissements et pas seulement des normaliens, étaient sur place dimanche, selon la direction.
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« La direction a coupé toute discussion avec les étudiants l’après-midi en leur disant qu’ils avaient une heure pour partir définitivement »» a déclaré un étudiant qui dit s’appeler Phil, militant du collectif Le Poing Levé, présent sur place. « La police est arrivée. On nous a entraînés à l’ENS, ils nous ont un peu secoués, ils nous ont pris nos identités. Nous étions dans la cour, dans le jardin, où nous avions nos tentes et nous ne bloquions pas du tout. »» a déclaré un étudiant de l’ENS présent lors de l’évacuation.
Désir de rouvrir l’école « le plus vite possible »
évoquant un « Décision très difficile à prendre »la direction de l’établissement a notamment justifié l’évacuation des lieux par des messages postés sur les réseaux sociaux montrant « les photographies et les noms, couverts de gouttes de sang, de certains membres du CA (Conseil d’administration, NDLR) de l’école ». « Une telle exposition irresponsable, mettant potentiellement en danger les personnes qui se consacrent à participer à la vie démocratique de l’École, constitue un point de non-retour », a écrit la direction de l’ENS dans un message. Elle a dit qu’elle voulait rouvrir l’école « aussi vite que possible ».
La police est intervenue la semaine dernière dans les locaux de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) pour mettre fin à une occupation par des militants pro-palestiniens, entamée trois jours plus tôt. tôt.
Faisant écho à la mobilisation sur les campus américains, plusieurs actions ont eu lieu ces dernières semaines en France, principalement autour des sites de Sciences Po. Sans faire grand bruit, cette mobilisation enflamme le débat politique en pleine campagne européenne et a donné lieu à plusieurs reprises à l’intervention de la police, notamment à Sciences Po Paris et à la Sorbonne.