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La police et l’armée n’ont pas réussi à empêcher la fusillade de Lewiston, la pire fusillade de masse sur le sol américain en 2023, selon un rapport

Armé d’un fusil semi-automatique, Robert Card a tué 18 personnes dans un bowling et un bar-restaurant. « La commission a conclu à l’unanimité qu’à de nombreuses occasions le cours des événements tragiques aurait pu être changé », a déclaré l’ancien juge en chef du Maine.

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Des agents des forces de l'ordre se tiennent devant le bar Schemengees, où l'une des deux fusillades de masse a eu lieu le 29 octobre 2023, à Lewiston, dans le Maine. (JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Des échecs. La police et la réserve de l’armée de l’Etat américain du Maine sont responsables de ne pas avoir empêché la pire fusillade de masse qu’ait connue le pays en 2023, qui a fait 18 morts, a accusé mardi une commission indépendante. Armé d’un fusil semi-automatique, Robert Card avait ouvert le feu le 25 octobre dans un bowling de Lewiston, puis une dizaine de minutes plus tard, dans un bar-restaurant de cette ville de 36.000 habitants du nord-est des Etats-Unis, tuant 18 personnes et en blessant 13.

« La commission a conclu à l’unanimité qu’à de nombreuses reprises, le cours des événements tragiques aurait pu être modifié. » En octobre dernier, l’ancien juge en chef de la Cour suprême du Maine, Daniel Wathen, qui dirige un organisme indépendant de sept personnes qui a enquêté pendant des mois et publié un rapport publié mardi par le Le Boston Globe.

Le tueur, qui s’est suicidé plus tard, souffrait d’une grave maladie mentale au point qu’un de ses collègues craignait qu’il ne « perd son sang-froid » et ne commet pas de « massacre de masse »Selon les premiers éléments diffusés fin octobre par le principal quotidien de Boston, ville historique de cette région de la Nouvelle-Angleterre, Robert Card était devenu paranoïaque, « entendait des voix » et avait stocké jusqu’à 10 ou 15 fusils chez son frère, avait déclaré son ex-femme aux forces de l’ordre.

Le rapport de la commission Wathen accuse le bureau du shérif local de ne pas l’avoir placé en détention préventive ni de ne pas avoir confisqué ses armes à feu. Quant à la réserve de l’armée dont il est issu, elle « n’a pas rempli son devoir de prendre les mesures nécessaires pour réduire la menace qu’il représentait ». Notamment en raison de son « ses hallucinations, son comportement de plus en plus agressif, sa collection d’armes à feu et ses commentaires sans équivoque sur ses intentions ».

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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