Après enquête, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution a constaté que « de nombreux contrats » contenaient encore des clauses « non conformes à l’état du droit », qui pénalisent les clients. Les assureurs promettent de réagir.
Les assureurs se font taper sur les doigts par la Banque de France. Ce mardi, l’autorité de régulation des banques et des assurances est revenue, dans un communiqué, sur certaines clauses « non conforme à l’état du droit » dans de « de nombreux contrats »Ce qui affecte les clients. Un problème que les entreprises concernées promettent de résoudre dans les plus brefs délais.
Lancée l’an dernier, une enquête de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a examiné 103 contrats proposés par 17 assureurs. En théorie, les contrats mis en vente devraient tous comporter des clauses « présenté et rédigé de manière claire et compréhensible »qui n’impliquent pas « déséquilibre significatif entre les droits et obligations des parties ». Les exclusions de garanties, en particulier, doivent être « formel et limité ». Dans le passé, la Cour de cassation a déterminé, dans sa jurisprudence, « qu’une clause d’exclusion ne doit pas vider la garantie de toute sa substance, ni se référer à des critères imprécis ou à des hypothèses non exhaustivement énumérées pour que l’assuré puisse connaître exactement l’étendue et les limites de la couverture »rappelle le document.
Or, « tous les organismes interrogés ont dans au moins un des contrats transmis une clause invalidée » par la plus haute autorité légale. Cela peut inclure : « clauses d’exclusion »dans un contrat d’assurance automobile ou multirisque habitation, relatif au non-respect des « règles de l’art »LE « manque d’entretien »ou même des dommages « causé ou provoqué » par l’assuré. D’autres clauses, critiquées par le médiateur d’assurance, parlent de « usure normale » marchandises ou « négligence » de l’assuré. De même, certains contrats « contiennent des clauses qui sont discutables parce qu’elles conduisent à un renversement de la charge de la preuve ou sont insuffisamment précises »ajoute le document.
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Vers des évolutions à partir de 2024
De leur côté, les assureurs répondent que ces clauses, critiquées par le médiateur et la cour de cassation, restent sans objet. « peu ou pas d’application »en particulier grâce à « instructions données » ou à « règles de gestion ». Pas de quoi satisfaire toutefois l’ACPR, qui juge ces explications « pas satisfaisant »Les entreprises, qui assurent avoir entendu les remarques de l’autorité, promettent d’agir rapidement, en supprimant les clauses ou en revoyant les formulations imprécises ou problématiques. Les évolutions sont attendues « avant la fin de 2024 » pour les contrats d’assurance multirisque habitation et automobile, et « en 2025 » pour les autres.
Les autorités resteront vigilantes pour assurer cette mise en œuvre. « Les assurés peuvent vérifier s’ils disposent d’une telle clause. Ils doivent la contester. »a commenté mercredi matin le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, sur France 2. Des propos qui devraient être entendus par les consommateurs : ils n’hésitent plus à contester des situations jugées abusives, par exemple en faisant appel au médiateur de l’assurance. De quoi provoquer, en 2023, une « choc des crises »selon ce dernier, qui se poursuit en 2024.
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