La police de Londres critiquée pour sa gestion des violences sexuelles au Royaume-Uni
Une nouvelle enquête ternit la réputation de Scotland Yard. La police londonienne a été mise en cause jeudi 15 août par un rapport accablant concluant qu’elle ne gère pas « efficacement » les risques posés par les délinquants sexuels enregistrés et les délinquants sexuels d’enfants en ligne.
La réponse de la police métropolitaine à une grave crise de confiance est « un sérieux défi », selon l’organisme qui supervise la police et les services d’urgence du pays (HMICFRS). « inadéquat » concernant la gestion de ce crime particulier et des suspects, ainsi que la poursuite des enquêtes criminelles.
Les agents de Scotland Yard, la plus grande force de police du Royaume-Uni avec plus de 46 000 agents, ne sont pas suffisamment formés pour utiliser le registre des délinquants sexuels, indique le rapport, suscitant des critiques. « de sérieuses inquiétudes ».
L’inspection cite le cas d’un délinquant sexuel à haut risque qui n’a pas reçu une seule visite de police depuis 2017 et souligne l’absence de visites spontanées à domicile. Le HMICFRS affirme également que 60 % des enquêtes sur la possession« images indécentes d’enfants » ne sont pas suivies de poursuites, parfois par manque de moyens et d’équipements en dehors des brigades spécialisées.
Comportement raciste, homophobe et misogyne
Il appelle le « Police métropolitaine » a « revoir immédiatement » l’organisation de ses équipes chargées du suivi quotidien des délinquants sexuels et des pédophiles en ligne. Ses enquêtes criminelles souffrent « Prise de décision incohérente et débats » des problèmes récurrents concernant la répartition des enquêtes au sein des équipes, avec des agents inexpérimentés devant parfois travailler sur vingt-cinq dossiers à la fois, selon l’enquête.
La police a été l’objet de plusieurs scandales ces dernières années, avec des agents accusés de comportements racistes, homophobes, misogynes, voire criminels. Le viol et le meurtre d’une jeune femme, Sarah Everard, par l’agent Wayne Couzens en 2021 ont provoqué une onde de choc, suivis d’autres affaires très médiatisées et de rapports accablants. Ces affaires ont conduit à la démission en 2022 de son ancienne patronne Cressida Dick, dont le remplaçant Mark Rowley a lancé d’importantes réformes et un grand nettoyage des agents accusés de mauvaise conduite.
« Bien que de nombreux changements soient en cours et continuent d’être mis en œuvre, ils ne montrent pas encore d’améliorations cohérentes et durables dans des domaines importants »a regretté l’auteur du rapport, Lee Freeman, tout en soulignant la lourde charge de travail du « Met » dans la capitale.