La police est en état d’alerte maximale au Royaume-Uni, mercredi 7 août, en raison de la multiplication des appels à manifester de l’extrême droite, qui font craindre de nouvelles violences, plus d’une semaine après le début des violences en réponse au meurtre de trois jeunes filles.
Malgré une soirée relativement calme mardi, les autorités surveillent les effets d’une trentaine d’appels à rassemblements devant des centres ou cabinets d’avocats fournissant une assistance juridique aux immigrés et demandeurs d’asile.
La Law Society of England and Wales, la principale association d’avocats du pays, a dénoncé « une attaque directe » de la profession qu’elle représente, tandis que la ministre de la Justice, Shabana Mahmood, a dénoncé des menaces « inacceptable » visant les avocats. Elle a averti ceux qui participent à de telles actions qu’ils « rejoindrait les centaines d’autres qui ont déjà été arrêtés par la police la semaine dernière ».
Depuis le début des affrontements, environ quatre cents arrestations ont été réalisées et une centaine de personnes ont été inculpées. Des poursuites pour terrorisme sont même envisagées.
Après une nouvelle réunion de crise mardi soir, le Premier ministre Keir Starmer a déclaré qu’il s’attendait à des sanctions « lourd » pour les émeutiers et a assuré que sa priorité était d’assurer la sécurité de la population. « Personne ne devrait participer à ce désordre »a insisté le chef du gouvernement travailliste, au pouvoir depuis un mois.
Depuis fin juillet, le Royaume-Uni est confronté à des scènes de violence raciste, à la suite de la circulation d’informations, en partie démenties, sur l’auteur présumé d’une attaque au couteau dans un cours de danse au cours de laquelle trois enfants de 6 à 9 ans ont été tués, à Southport, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Le suspect était présenté comme un demandeur d’asile musulman. Il serait en fait né à Cardiff, au Pays de Galles, et sa famille serait originaire du Rwanda, selon les médias britanniques.
Depuis, des mosquées et des hôtels ont été attaqués lors de rassemblements, où des affrontements ont également fait des dizaines de blessés parmi les policiers. Les autorités doivent également faire face à des accusations d’extrême droite contre la police, présentée comme plus clémente envers les minorités.