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La police bangladaise, critiquée pour sa répression meurtrière des manifestations, met fin à sa grève

Un étudiant bangladais contrôle la circulation pendant que la police est en grève à Dhaka, le 9 août 2024. LUIS TATO / AFP

Après une semaine de grèves, la police bangladaise a repris ses patrouilles dans la capitale, Dacca, lundi 12 août. Par crainte de représailles, la police, critiquée pour son rôle dans la répression meurtrière des manifestations antigouvernementales, avait disparu des rues de la mégapole de vingt millions d’habitants, au moment où l’armée prenait le contrôle du pays et où l’ancienne Première ministre Sheikh Hasina s’enfuyait à l’étranger, démissionnant de son poste après quinze ans au pouvoir.

Les forces de sécurité s’étaient engagées à reprendre le travail une fois la sécurité de leurs membres garantie, et avaient accepté de travailler à nouveau après des discussions d’une nuit avec le nouveau gouvernement intérimaire, dirigé par le lauréat du prix Nobel de la paix Muhammad Yunus.

La police a été critiquée pour avoir mené une répression meurtrière contre les manifestations antigouvernementales, au cours desquelles plus de 450 personnes ont été tuées, dont 42 policiers.

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Les manifestations, menées par des étudiants contre le gouvernement de Sheikh Hasina, étaient en grande partie pacifiques avant que la police ne les disperse violemment. Selon le syndicat national de la police, quelque 450 des 600 commissariats du pays ont été incendiés ou vandalisés lors d’attaques. Plusieurs ont rouvert leurs portes à la fin de la semaine dernière sous la protection de l’armée, une institution tenue en haute estime pour son refus général de participer à la répression.

Les étudiants aux commandes

En l’absence de police, les étudiants à la tête des manifestations se sont portés volontaires pour rétablir l’ordre, à la suite de pillages et d’attaques de représailles dans les heures qui ont suivi l’incident de M.moi Hasina.

De nombreux rapports ont fait état de violences contre des maisons, des temples et des entreprises hindous après le départ de M.moi Hasina en Inde. La minorité religieuse, la plus importante de ce pays d’Asie du Sud comptant 170 millions d’habitants, est considérée comme un fervent partisan de la Ligue Awami, a déclaré Mme Hasina.moi Hasina.

La direction du Jamaat, le plus grand parti islamiste du Bangladesh, a annoncé qu’elle rencontrerait lundi des représentants de la communauté hindoue et d’autres minorités pour apaiser les tensions. Le ministre de l’Intérieur Sakhawat Hossain a déclaré lundi que le gouvernement intérimaire n’avait pas l’intention d’interdire la Ligue Awami.

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Le Monde avec l’AFP

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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