RENCONTRE – Omniprésent sur le terrain et dans les médias depuis sa nomination, le ministre de l’Intérieur, qui a ses racines vendéennes, suscite déjà des débuts d’espoir à droite.
Place Beauvau, trois Vendéens occupent le cabinet du ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau, bien sûr, et les portraits de ses compagnons de voyage. Georges Clemenceau d’un côté et, de l’autre, Jean de Lattre de Tassigny : « le Tigre » et le maréchal, la Vendée bleue et la Vendée blanche, la républicaine et la royaliste. « Comprendre cela, c’est comprendre Retailleau »plante un être cher. Mais quinze jours après sa prise de fonction, le numéro quatre du gouvernement est déjà bien loin des dorés de ses nouveaux quartiers parisiens.
Ce matin d’automne, le voilà assis, en costume dépareillé, dans l’un des bureaux sobres de son bureau parlementaire, à La Roche-sur-Yon. Ce cavalier parle de Celoso, un de ses chevaux, qu’il a insisté pour promener pendant trois heures pour fêter la fin de sa maladie. Une touche personnelle après avoir, deux jours plus tôt, rencontré la compagnie de gendarmerie de la ville. Et juste avant d’aller inaugurer le nouveau parc d’une commune de 800 habitants. « Lorsqu’on m’a dit que le ministre serait présent, j’ai demandé à être répété. Cela m’a surpris…