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« La plus puissante du monde » : les premières éoliennes flottantes lancées au printemps au large des côtes d’Occitanie

« La plus puissante du monde » : les premières éoliennes flottantes lancées au printemps au large des côtes d’Occitanie

Le projet de ferme expérimentale EFGL, au large du Barcarès (66) et de Leucate (11), est en cours d’implantation à Port-la-Nouvelle, pour une mise en service en 2025. Trois éoliennes tests produiront de quoi alimenter 50 000 personnes en électricité. Ce seront les premières en Occitanie.

Près de dix ans après leurs débuts, les éoliennes en Méditerranée vont enfin devenir une réalité en Occitanie. Dans quelques mois, au printemps, le projet EFGL (éoliennes flottantes dans le Golfe du Lion), lancé en 2016, qui associe Ocean Winds et la Banque des Territoires, prendra forme à 16 km au large de Leucate (Aude). ) et Barcarès (PO) avec les trois premiers géants d’acier, culminant dans le ciel à 186 m en bout de pale, sur des structures flottantes.

Les impressionnantes nacelles où seront reliées les pales.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

«Tous les éléments des éoliennes sont prêts à être assemblés au port»se réjouit Thomas Bordron, le responsable du développement du projet. A quelques mètres de là, les imposantes pales élancées de 84 m et 34 tonnes, attendent patiemment, alignées sur le quai de débarquement de Port-la-Nouvelle (Aude), le nouveau centre d’assemblage de cette filière industrielle naissante sur le littoral méditerranéen.

L’équivalent de la ville de Narbonne

Le projet prévoit la construction et l’exploitation de 3 éoliennes flottantes de 10 MW chacune. Ou l’équivalent « de 50 000 personnes par an, comme la ville de Narbonne »illustre Thomas Bordron.

Ils seront « le plus puissant installé en France et le plus puissant jamais installé sur des flotteurs dans le monde » ajoute Jérémy de Barbarin, le directeur du projet. Une première flotte de trois machines fonctionne actuellement à Paca, mais avec moins de puissance.

Sur le bitume, le réalisateur montre les nacelles, joyaux technologiques qui feront tourner les pales. Il ne manque plus que les trois flotteurs – la structure métallique sur laquelle sera posée l’éolienne qui sera fixée à des ancres à 70 m de profondeur – qui sont en cours d’achèvement à Fos-sur-Mer. «Ils arriveront en avril par la mer» annonce le responsable du développement.

Les flotteurs sont actuellement en construction à Fos-sur-Mer et seront transportés par voie maritime.
RD

« C’est un projet pilote pour développer cette technologie, valider la viabilité technique et économique de l’ensemble, il n’y en a que quatre dans le monde, dont un au large du Portugal » précise le directeur de l’EFGL. Qui reste secret sur le montant total des investissements alors que le prix des matières premières s’est envolé, notamment à cause de la guerre en Ukraine.

Les débats publics ont montré que la population est soucieuse de l’environnement et attend les résultats de ces parcs expérimentaux avant un éventuel déploiement commercial de dizaines d’éoliennes offshore.

« Améliorer les connaissances environnementales »

« Il y a eu des études d’impact sur l’avifaune et la vie marine en phase de construction : le suivi est rassurant. Il y en aura aussi en phase d’exploitation, c’est l’idée d’améliorer les connaissances environnementales une fois la ferme pilote mise à l’eau » indique Thomas Bordron.

A proximité du bateau, les tubes géants, élément essentiel des éoliennes qui feront 186 m au bout de la pale.
Indépendant – CHRISTOPHE BARREAU

Côté acheminement de l’électricité, RTE (Réseau de Transport d’Electricité) a également achevé sa part des travaux à la fin de l’été. Jean-Claude Pastor, directeur du projet connexion le confirme : « Nous avons créé 3 km de liaison souterraine entre une station terrestre et la plage du Barcarés, puis posé et enterré les 18 km de câble sous-marin jusqu’au champ éolien, il ne nous restait plus qu’à connecter. La consommation sera locale.

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