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La plaignante affirme avoir été « abandonnée » par la justice

Alors qu’Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol collectif aggravé en Argentine, ont été autorisés à rentrer en France, la plaignante a tenu à dénoncer la situation.

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Hugo Auradou et Oscar Jegou quittant la résidence surveillée où ils étaient enfermés depuis les accusations de viol collectif aggravé portées contre eux, le 12 août 2024. (ANDRES LARROVERE / AFP)

L’Argentine de 39 ans qui avait accusé en juillet deux rugbymen français de viols a rompu le silence. Dans un entretien accordé à l’AFP jeudi 5 septembre, elle a déclaré se sentir « abandonné par la justice »qui a permis aux joueurs de rentrer en France, mais se dit convaincue que « La justice sociale les condamnera » comme « violeurs ». « Je me sens abandonnée par la justice de Mendoza. Ils me traitent comme une criminelle alors que je suis la victime. »dit « Maria », comme elle souhaite être identifiée.

Les deux joueurs, Hugo Auradou et Oscar Jegou, sont rentrés mercredi soir en France, après que la justice argentine les a autorisés à quitter le pays, suite à la recommandation du parquet de Mendoza, pour qui « l’accusation initiale a perdu de sa force »Les joueurs, qui affirment que les relations sexuelles étaient consensuelles, restent accusés de viol collectif aggravé, et une audience doit avoir lieu dans les prochains jours pour examiner une demande de non-lieu déposée par leurs avocats.

Amèrement, « Maria » considère dans son interview que « L’argent déplace des montagnes, et (que) la France a déplacé beaucoup d’argent pour essayer de les faire sortir du pays, comme elle a réussi à le faire.. La justice sera rendue par la justice sociale, ils seront condamnés socialement, car mon témoignage est vrai et honnête »elle insiste.

« Tous les deux m’ont abusé sexuellement »réaffirme-t-elle en faisant référence à Oscar Jegou, qui est ensuite revenu dans la chambre d’hôtel. « Les deux m’ont frappé » Et « Il faut payer. Pas moins de 20 ans de prison » – peine maximale en principe pour viol collectif aggravé. « Ce ne sont pas des héros. Ce sont deux pommes pourries du rugby français »elle accuse.

Interrogée sur les menaces de nouvelles poursuites contre elle, hypothèse évoquée – mais non tranchée à ce stade – par les avocats argentins des deux joueurs, elle a en retour attaqué l’un des avocats des deux joueurs, Rafael Cuneo Libarona, qui est le frère de l’actuel ministre de la Justice du gouvernement de Javier Milei. « Cet avocat n’est pas bien dans sa tête, c’est moi qui vais porter plainte contre lui, pour toutes les fautes professionnelles qu’il a commises »de l’avoir selon elle « dénigré »Et « traitée comme une prostituée VIP »elle dit.

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