La plaignante dans l’affaire d’un viol présumé en Argentine par deux rugbymen français a présenté jeudi, devant une commission législative, son sens des droits « méprisé » par les tribunaux, à l’approche de l’examen d’une demande de non-lieu concernant ses agresseurs présumés.
« Nous avons présenté la demande concernant ce que nous considérons comme ayant été et étant encore une violation constante et permanente de nos droits et garanties dans le domaine judiciaire »a déclaré à la presse à Mendoza Félix, père de la plaignante de 39 ans, qui n’a pas donné son nom pour préserver l’anonymat de sa fille.
« Nous ferons appel à toutes les autorités nécessaires pour protéger ces droits, y compris bien sûr aux autorités internationales » a-t-il ajouté sans plus de précisions, après avoir entendu lui-même à distance sa fille.
« Il y a un aspect politique très fort »
La « Commission des Droits et Garanties » de Mendoza est composée d’une demi-douzaine de députés de l’Assemblée provinciale, de différents bords. Ses résolutions n’ont aucune valeur juridique, mais elle peut adresser une demande formelle d’explications au procureur chargé de l’enquête. Cependant « il n’y a pas eu d’accord » en commission pour une telle résolution, a regretté aux médias son président José Luis Ramon, ajoutant qu’il formulera donc, en sa qualité personnelle de président, une demande d’accès au dossier d’enquête à des fins d’information.
« Il y a un aspect politique très fort » dans cette affaire, a dénoncé le député (centre-gauche), déplorant « la tentative de transformer la victime en justiciable »et rendre responsable le gouvernement provincial (de centre-droit) de Mendoza. « Il y a quelque chose qui sent mauvais »a-t-il insisté, évoquant un « pression politique » pour clôturer l’affaire, un « vitesse extrême » décisions du parquet, et rappelant que l’avocat des rugbymen est le frère du ministre de la Justice du gouvernement Milei.
La plaignante s’est sentie à plusieurs reprises maltraitée par la justice, et ses avocats avaient demandé début septembre, en vain, la récusation des deux procureurs chargés de l’enquête. Les tribunaux de Mendoza doivent fixer dans les prochains jours une date d’audience pour l’examen de la demande de licenciement, déposée fin août par les avocats des joueurs.
Par Le Figaro avec AFP Publié il y a 2 heures, Mis à jour il y a 2 heures "…
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