La pierre trouvée sur Mars est-elle vraiment un signe de vie passée sur la planète rouge ?

Mars fait-elle partie de ces planètes où la vie pourrait prospérer ? Cette question est au cœur de l’intérêt de la communauté scientifique et aérospatiale pour l’astre rouge. Si certains élaborent déjà des plans pour y installer des colons dans les années à venir, d’autres – comme la NASA – sont déjà présents sur Mars à travers plusieurs modèles de rovers.

Leur objectif est d’analyser la planète afin d’en apprendre toujours plus sur la voisine de la Terre, qui se trouve encore à 55 à 100 millions de kilomètres selon la révolution des deux astres. Mais la dernière découverte de Perseverance est intrigante, rapporte Ars Technica. Le rover, qui scrute la surface martienne depuis février 2021, a trouvé un rocher en forme de pointe de flèche.

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La présence de réactions chimiques sur Terre suggérant une vie microbienne

Ce qui est surprenant, ce sont les signatures chimiques et les structures de cette roche. Car elles pourraient avoir été formées par une ancienne vie microbienne. L’échantillon a été prélevé le 21 juillet et l’agence spatiale américaine a annoncé sa découverte le jeudi 25 juillet. Pour l’instant, les résultats scientifiques n’ont pas été vérifiés par des pairs.

Cependant, l’apparition de cette pierre attire l’attention de la communauté scientifique. « Sur Terre, ces types de caractéristiques dans les roches sont souvent associées à des traces fossilisées de microbes vivant sous terre. »explique David Flannery, astrobiologiste et membre de l’équipe scientifique Perseverance à l’Université de technologie du Queensland en Australie.

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Si le spécialiste assure que les taches présentes sur l’échantillon « sont une grande surprise »En réalité, ces taches colorées seraient loin d’être une preuve de vie sur Mars. Elles contiennent à la fois du fer et du phosphate et ressemblent davantage à des indices de certaines réactions chimiques.

Sur Terre, ces réactions chimiques pourraient être une source d’énergie pour la vie microbienne. Un schéma similaire pourrait donc être reproduit sur Mars. Mais si ces indices peuvent coïncider avec la présence d’une forme de vie, ils ne constituent pas une preuve directe de la vie sur Mars.

D’un point de vue scientifique, Persévérance n’a plus rien à offrir

La NASA dispose d’un processus en sept étapes pour déterminer si quelque chose est vivant ou non. Les taches sur le rocher ne sont que la première étape. Mais il reste encore de nombreux indices à confirmer ou à infirmer avant de prouver la vie extraterrestre à l’aide de la découverte de Perseverance. Des indices contre lesquels le rover est impuissant.

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« Nous avons bombardé ce rocher avec des lasers et des rayons X et l’avons photographié jour et nuit sous tous les angles imaginables. »explique Ken Farley, scientifique du projet Persévérance, qui reconnaît que « D’un point de vue scientifique, Perseverance n’a plus rien à offrir ».

Pour résoudre le mystère de l’échantillon et garantir la présence de vie sur Mars, la seule option serait de ramener la pierre sur Terre. Seul un retour dans les laboratoires terrestres permettrait de mener des recherches beaucoup plus avancées.

Mais ramener un échantillon sur Terre est loin d’être simple. Le dernier projet envisagé par la Nasa a été annulé faute de budget. Son coût de 11 milliards de dollars a été jugé trop élevé. En juin, l’agence spatiale a commandé dix études pour trouver d’autres moyens d’étudier de plus près les découvertes des rovers sur Mars. Mais pour l’heure, rien ne garantit qu’une solution efficace émerge.