La petite voix qui guide Chinonso Offor
Lorsque l’attaquant, titularisé à plusieurs reprises après une blessure de Romell Quioto, a connu quelques ratés devant le filet, son entraîneur adjoint n’a pas hésité à le défendre publiquement. Oui, Offor devait s’améliorer, mais c’était un travailleur
un joueur qui écoute bien
.
Comme un habitant de Saint-Léonard, Offor n’a pas forcément choisi d’écouter. L’écho est constant, c’est un son qui se répète en boucle.
Quand j’ai marqué, Eddie est venu me voir après le match, a déclaré Offor aux journalistes mardi. « Je te l’ai dit ! Premier post, toujours le premier post ! »
Le match en question est le match de mardi dernier à Toronto. L’action se déroule du côté gauche montréalais. Mathieu Choinière s’offre comme solution derrière Richie Laryea, et dès que Lassi Lappalainen passe le ballon à Choinière, Offor débute sa course derrière Aimé Mabika.
De l’aveu même d’Offor, les mots de Sebrango résonnaient à ses oreilles. Le but est toujours au premier poteau.
Et les mots sont devenus une prophétie. Centre, tête, 2-0.
Sur l’ensemble de la saison, le numéro 9 montréalais demeure un peu en manque de succès : selon le modèle de buts attendus d’American Soccer Analysis, selon les chances qui se sont présentées à lui, Offor aurait probablement dû marquer un but de plus, grosso modo. , que ses deux succès en MLS.
Cela dit, avec deux buts lors de cette semaine magique contre Toronto, le grand nigérian a au moins signalé son intention de combler cet écart – avec l’aide de l’un des attaquants légendaires du club, celui qui, il y a 15 ans, a trouvé un moyen d’aider. Montréal a remporté des trophées même lorsqu’il jouait pour Vancouver.
Il essaie de me transmettre certaines choses qu’il a bien faites en tant que joueur – tout en les adaptant à qui je suis déjà, a souligné Offor. Ça m’aide, car en surface, j’essaie de ne pas rester statique. Lorsque le ballon est sorti de la surface et que quelqu’un veut centrer, sa voix vient à l’esprit. « Ne soyez pas statique ! Déplacer! » Cela m’aide beaucoup.
Cette voix, encore, qui crie au mois de mai. Sebrango exhorte Offor, que l’on peut parfois voir au Centre Nutrilait faire des exercices supplémentaires avec son entraîneur adjoint.
L’attaquant est certes récompensé de son travail lorsqu’il fait trembler les filets, mais le contexte ne lui nuit pas non plus. Quioto est de retour. Lappalainen s’est amélioré après plusieurs semaines d’absence. Les défenseurs adverses n’ont pas seulement Offor à surveiller, ce qui lui donne l’opportunité de faire ces appels profonds que nous n’associons pas nécessairement à son jeu, a expliqué mardi l’attaquant au format géant que nous avons surtout vu. se lancer dans des duels aériens de manière presque téméraire.
Ne réduisons pas ses récents exploits à un simple concours de circonstances : Offor fait de son mieux pour mettre en pratique les leçons qu’on lui enseigne.
C’est avant tout le travail de Chino : il est régulier et il travaille aussi beaucoup sans ballon, a souligné l’entraîneur-chef Hernán Losada. J’ai un staff technique exceptionnel qui aide beaucoup les joueurs, qui donne des conseils. Eddie, fort de son expérience, donne beaucoup de conseils aux attaquants. C’est pareil avec Laurent [Ciman] et les défenseurs, Sebastián [Setti] avec les milieux défensifs… Honnêtement, on est un très bon groupe avec beaucoup d’expérience. On a déjà vu les progrès de Chino ces dernières semaines, et on continue à travailler, car il y a encore des choses à améliorer.
La première touche, le jeu dos au but, le positionnement et le dynamisme dans la surface de réparation sont autant d’aspects que Sebrango et Offor ont ciblés pour rendre le jeu de ce dernier le plus complet possible, car un attaquant ne fait pas que marquer, après tout.
En fait, le meilleur match qu’Offor ait disputé avec Montréal sans marquer est probablement la victoire 2-0 à Kansas City le 30 avril dernier. Mercredi, le Bleu-blanc-noir affrontera le FC Cincinnati, la meilleure équipe à domicile de toute la MLS. Les messages peuvent varier, mais la voix d’Eddie Sebrango n’a pas fini de résonner dans la tête de Chinonso Offor.

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