La petite pique espiègle d’Ugo Mola sur les joueurs toulousains avant la finale du Top 14
Par
Clément Mazella
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Ugo Mola l’a déjà fait. Plusieurs fois même. Le manager toulousain sait qu’il dispose d’une génération exceptionnelle. Mais pour le garder toujours alerte et motivé après 5 titres déjà remportés (3 Brennus, 2 Champions Cup), il la pique malicieusement pour lui faire comprendre qu’elle n’est pas encore la plus grande de l’histoire du club.
Mola a encore chatouillé son groupe à ce sujet avant la finale du Top 14 face à Bordeaux à Marseille ce vendredi 28 juin (21h05).
Quand Mola pique ses joueurs
Ancien joueur du club, Ugo Mola connaît bien l’histoire des Rouge et Noir, les 22 boucliers de Brennus et les 6 Coupes d’Europe. Le groupe qu’il entraîne a déjà soulevé 5 trophées, mais pour lui, il doit encore faire plus pour marquer l’histoire du club.
« Il y a eu des générations assez incroyables dans ce club ces 30 dernières années. Guy Novès a eu la crème de la crème du rugby pendant 25 ans, et j’ai eu la chance d’avoir le reste de la crème de la crème. Il y a une génération qui a gagné 4 Brennus d’affilée et une Coupe d’Europe : c’est pas mal, non ? (rires). Mais c’était un autre rugby, il y avait peut-être encore moins de concurrence aussi. De 2003 à 2012, il y a eu la génération Dusautoir qui a aussi gagné », a rappelé le manager toulousain, pour planter le décor.
Ugo Mola est conscient d’avoir une génération « exceptionnelle dans ce qu’elle produit sur le terrain, les trophées remportés ». Tout en louant « son attitude » : « Je forme des gars incroyables, qui nous poussent dans nos retranchements, et nous demandent de les nourrir ».
Vont-ils laisser une plus grande empreinte sur le club que les autres générations ? Je l’espère. Mais je pense qu’il en manque encore un peu. Ils ne sont pas mauvais, mais ils manquent…
Ramos et la culture de la victoire
Ces propos, et cette comparaison avec les générations précédentes, Antoine Dupont et ses semblables les ont souvent entendus. Très souvent. « Nous avons la chance d’être formés par des coachs qui ont gagné plus que nous. Certains savent le rappeler plus que d’autres. Cela nous permet de revenir sur terre », a-t-il déclaré à la presse, toujours avec une certaine malice. , Thomas Ramos. Présente à proximité, Mola en a ri.
Le latéral international a notamment rappelé combien la culture de la gagne était présente au Stade Toulousain, dès son plus jeune âge. « Il y a l’envie de gagner ici, toujours. On est dans un club qui cultive ça. Dès qu’on arrive jeune, c’est la première chose qu’on nous dit. On me l’a toujours dit depuis que j’ai rejoint le Stade Toulousain. »
Et quand l’opportunité se présente, il ne faut pas la manquer. « Max Médard nous a envoyé un message dans la semaine, disant qu’il avait attendu 7 ans pour gagner. Quand nous avons l’opportunité de gagner, nous ne devons pas nous en priver », a déclaré Ugo Mola.
S’il y a une victoire ce vendredi, qui constituerait un nouveau doublé Top 14/Coupe des Champions, cette génération sera enfin la plus grande au Stade Toulousain. « On ne serait pas mal, je pense », sourit Ramos. Avant de conclure : « Si on gagne, on franchira un cap dans l’histoire de notre club. Mais on veut écrire l’histoire de notre sport, et on a encore un long chemin à parcourir. » Toujours en marche vers l’excellence, toujours.
Clément MAZELLA, envoyé spécial à Marseille
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