la perte de poids expresse dangereuse des athlètes avant la pesée
En MMA – comme c’est aussi le cas dans les disciplines à poids comme le judo et la boxe – pour les compétiteurs, la première victoire reste d’arriver au poids sur la balance.
Selon la discipline, la pesée a généralement lieu 24 à 36 heures avant un combat. Le défi : ne pas dépasser le poids de la catégorie dans laquelle ils combattent.
La stratégie des sportifs et de leur management est alors la suivante : ils optent souvent pour une catégorie de poids inférieure à leur poids idéal.
Par exemple, un combattant de MMA pesant 89-90 kg en forme pourra être tenté d’entrer dans la catégorie des mi-lourds, limitée à 84 kg… Durant les heures précédant la pesée, il devra donc perdre du poids. poids à stabiliser à 84kg. C’est le réduction de poids…
Pourquoi cette stratégie ?
En MMA, la pesée a généralement lieu 36 heures avant le combat. L’objectif est donc de descendre au poids pour être autorisé à combattre puis… de le reprendre avant le combat ! Avec la perspective d’être plus lourd, donc plus puissant et de frapper plus fort que votre adversaire.
Déshydratation massive !
Ce yoyo express n’est cependant pas sans conséquences sur le corps. D’autant que les combattants peuvent perdre jusqu’à 5 % de leur poids en seulement 24 heures ! Si la perte de poids peut débuter des jours voire des semaines – en cas de poids excessif – avant la pesée, elle s’obtient le plus souvent grâce à un régime restrictif.
A mesure que la montée sur l’échelle approche, le combattant arrête progressivement de prendre des glucides puis du sel ce qui tend à empêcher l’élimination de l’eau des tissus.
Jusqu’aux heures précédant la pesée, il cessera complètement de s’hydrater ! Voire privilégier toutes les approches pour évacuer l’eau et donc les derniers kilos, par la transpiration : allers-retours au sauna, courir en s’habillant chaudement, etc.
Inutile d’un point de vue sportif ?
Au-delà des atteintes à votre organisme et des risques liés à la déshydratation (perte de conscience, etc.), le réduction de poids expose l’athlète à arriver au combat avec un corps épuisé !
Ce qui est assez paradoxal. Et ce, d’autant plus que « l’influence de la perte de poids sur la performance n’est pas claire, des études suggérant un effet négatif ou inexistant », rapportent des auteurs australiens dans un travail réalisé en 2019. Ce qui veut dire que pour l’instant, rien ne prouve que cette stratégie consistant à perdre du poids pour le reprendre immédiatement soit concluante sur le plan sportif.