la personne décédée est de nationalité française
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La gendarmerie de haute montagne de Haute-Savoie « déconseille fortement aux alpinistes de réemprunter cet itinéraire »

La gendarmerie de haute montagne de Haute-Savoie « déconseille fortement aux alpinistes de réemprunter cet itinéraire », qui « est particulièrement dangereux car on s’expose à ces chutes de séracs qui peuvent survenir à tout moment ».

« Et là, notamment à cause de l’accident de ce matin, on a des conditions qui sont très dangereuses », explique Étienne Rolland.

Par ailleurs, si le niveau des grimpeurs amateurs impliqués n’est pas lié à l’accident, Étienne Rolland souligne que « les professionnels de la montagne ont tendance à éviter cet itinéraire au fur et à mesure que la saison estivale avance car les conditions de neige sont de plus en plus compliquées et l’itinéraire de plus en plus technique ».

« Ils sont moins engagés sur cette route, à ce moment-là », résume-t-il.

« On n’est pas sûr qu’il n’y ait plus personne à l’étage » : la gendarmerie indique que le nombre de victimes est encore « provisoire »

Étienne Rolland, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie, précise que les recherches sur le terrain ont été suspendues car il s’agit d’une zone « particulièrement dangereuse ».

Les travaux de recherche pour déterminer combien de personnes auraient pu être présentes sur place au moment de la chute du sérac se poursuivent toutefois. « Une nouvelle reconnaissance par hélicoptère est en cours pour voir si nous avons de nouveaux indices, pour lever les doutes », précise Étienne Rolland.

Il a précisé que le bilan des morts était « provisoire ». « Nous ne sommes pas sûrs qu’il ne reste plus personne au sommet », a-t-il ajouté.

Face au réchauffement climatique, « les glaciers sont dangereux et les régions deviennent de plus en plus imprévisibles »

« Les glaciers sont toujours en mouvement », explique Heïdi Sevestre, glaciologue, qui explique qu’ils fonctionnent « comme une machine à pièces avec beaucoup de poids poussant par l’arrière, ce qui fait qu’on peut avoir des séracs et des chutes de glace par l’avant ».

Une enquête a été ouverte et il faudra du temps pour savoir si (cet accident) est lié au changement climatique ou pas. « Ce qui est clair, c’est que les glaciers n’ont pas attendu le changement climatique pour devenir dangereux », affirme Heïdi Sevestre.

Les Alpes se réchauffent deux fois plus vite que la moyenne mondiale.

« Bien sûr, lorsque le thermostat augmente considérablement, il faut être particulièrement vigilant », précise le glaciologue.

« Les glaciers sont dangereux et les régions deviennent plus imprévisibles et changent leur comportement à mesure que les températures augmentent », ajoute-t-elle.

La gendarmerie de haute montagne explique que « l’intervention a été particulièrement compliquée »

Étienne Rolland, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Haute-Savoie, explique que « l’intervention a été particulièrement compliquée », notamment parce qu’elle s’est déroulée de nuit.

« Il faut que les sauveteurs qui arrivent sur place puissent comprendre ce qui se passe », explique Étienne Rolland.

De plus, « qui dit chute de sérac dit risque d’avalanche secondaire », explique-t-il. « Il a fallu agir très vite pour prendre en charge toutes les victimes », précise-t-il.

Deux personnes hospitalisées, dont un homme de 42 ans en réanimation

Parmi les blessés figurent un homme de 42 ans qui souffre d’une hémorragie cérébrale et est actuellement hospitalisé en soins intensifs. Une femme de 40 ans est également hospitalisée, souffrant de lésions pulmonaires.

Ces deux personnes étaient encordées ensemble, ainsi que la personne décédée. Cette cordée avait quitté le Refuge Cosmique où elle avait passé la nuit en vue de l’ascension du Mont Blanc.

Un homme de 17 ans et son père de 58 ans ont été blessés respectivement à la cheville et au cou. De plus, quatre autres cordées se trouvaient sur les lieux de la chute du sérac. Tous sont sortis indemnes et ont porté secours aux blessés.

Tous les participants étaient des amateurs et il n’y avait aucun professionnel dans les équipes de cordée.

Les opérations de recherche sont suspendues

Selon une source proche de l’enquête à BFMTV, les opérations de recherches sont suspendues cet après-midi au Mont Blanc du Tacul car la zone est trop risquée pour les secouristes, notamment en raison du risque d’avalanche.

Une vaste recherche d’éventuelles victimes ensevelies a été lancée mais s’est avérée négative.

La personne décédée est de nationalité française

La personne décédée est de nationalité française, a appris BFMTV de source proche de l’enquête. Il s’agit d’un homme de 57 ans retrouvé à la surface, victime d’un arrêt cardio-respiratoire.

La « surpopulation » de l’ascension du Mont Blanc « n’est pas en cause » dans cet accident

La « surpopulation » de l’ascension du Mont Blanc « n’est pas un facteur » dans cet accident, assure Blaise Agresti, ancien chef du peloton de gendarmerie de haute montagne de Chamonix, sur BFMTV.

Alors que l’alpinisme et le tourisme de haute montagne attirent de plus en plus d’adeptes, Blaise Agresti explique que depuis quelques années et avec la mise en place d’une réglementation par la mairie de Saint-Gervais, « le Mont Blanc est devenu plus raisonnablement fréquenté ».

Selon lui, au moment de cette chute de sérac, il y avait même « moins de monde que d’habitude ».

Pour le maire de Saint-Gervais-les-Bains, « c’est toute la communauté montagnarde qui est dévastée »

Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains, partage son émotion sur BFMTV après ce drame.

« Toute la communauté montagnarde est bouleversée par cet accident. Nous sommes tous solidaires de nos amis de la vallée de Chamonix », assure-t-il.

Il veut rappeler que « la montagne est dangereuse, tout le temps, que des accidents peuvent s’y produire ».

Un risque exacerbé par le réchauffement climatique ?

Cet événement dramatique est-il devenu plus probable en raison du changement climatique ?

Avec le réchauffement climatique, les risques de chutes de pierres et de séracs augmentent. Certains guides recommandent donc d’éviter de gravir le Mont Blanc trop tard en été, ou de préférer emprunter d’autres itinéraires.

« C’est difficile à prévoir » : un ancien secouriste en montagne alerte sur le « danger » des séracs

Eric Mesnier, ancien secouriste du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM), s’est exprimé sur BFMTV. Il estime que la chute de séracs est un événement « difficile à prévoir ».

« C’est difficile à prévoir, car nous connaissons le monde de l’alpinisme, nous savons que le plus grand danger est une chute de sérac. C’est en réalité une masse de glace qui descend sur une pente très raide, sous laquelle il faut passer », explique-t-il.

Ces masses de glace peuvent même atteindre la taille d’un « bâtiment », « des tonnes et des tonnes de glace ».

Des webcams ont filmé l’accident

Des webcams braquées 24 heures sur 24 sur le massif du Mont Blanc ont capturé des images de l’accident, comme l’a rapporté Le Dauphiné Libéré. ​​​​Elles montrent que l’incident s’est produit vers 2h30 du matin

Images de l’ascension du Mont Blanc (Haute-Savoie), le 4 août 2024, où des alpinistes ont été victimes d’un accident. © Webcam Chamonix
Images de l’ascension du Mont Blanc (Haute-Savoie), le 4 août 2024, où des alpinistes ont été victimes d’un accident. © Webcam Chamonix

Une chute de sérac naturelle a provoqué l’accident

Les premières indications suggèrent que l’accident, survenu vers 3 heures du matin, a été déclenché par une « chute de sérac » d’origine naturelle.

La chute de séracs (gros bloc de glace) est le risque le plus important en été pour l’ascension du Mont Blanc. En général, le risque est maximal sur l’arête du Goûter.

Dix personnes secourues saines et sauves, « les opérations se poursuivent »

La préfecture indique que toutes les victimes ont été prises en charge par les secours, avant d’être évacuées vers les hôpitaux de Sallanches et d’Annecy.

Dix autres personnes impliquées et secourues s’en sont sorties indemnes.

«Les opérations se poursuivent», a ajouté la préfecture.

Hélicoptères, chiens… Secours sur place

Comme l’a indiqué la préfecture de la Haute-Savoie à BFMTV, des moyens héliportés de la gendarmerie nationale et de la protection civile sont mobilisés.

Sont également présents sur place deux équipes cynophiles ainsi que des secouristes (PGHM et SDIS) et des véhicules de secours et d’assistance aux victimes et leurs équipages du SDIS et du SAMU.

Au moins un mort et quatre blessés après une avalanche

Bonjour et bienvenue dans ce direct consacré à l’avalanche qui a fait au moins un mort et quatre blessés lors de l’ascension du Mont Blanc. Au total, 15 alpinistes étaient impliqués.

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