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La perpétuité requise contre Christophe Guazzelli, le « cerveau » du double assassinat

C’est par l’intermédiaire d’un greffier qui s’est rendu aux geôles du palais de justice d’Aix-en-Provence que Christophe Guazzelli a pris connaissance des réquisitions de réclusion à perpétuité avec période de sûreté, prises à son encontre quelques instants plus tôt. Depuis le 21 mai, six hommes et Cathy Châtelain, l’ancienne surveillante de la prison corse de Borgo, passent leurs journées dans le piège de la cour d’appel où ils sont emmenés chaque matin, refusant alors de se rendre au box. tribunal qui, depuis le 6 mai, juge le double assassinat de deux figures du banditisme insulaire, le 5 décembre 2017, en plein jour, à l’aéroport de Bastia-Poretta. Un procès bancal, d’autant plus que, parallèlement à leur refus de comparaître, les principaux accusés ont interpellé leurs avocats.

Ce box déserté – à l’exception de deux accusés qui ont accepté d’y retourner – part « un goût amer » aux deux procureurs généraux, Christophe Raffin et Yvon Calvet, qui se sont relayés lundi 24 juin dans un réquisitoire empreint d’une grande sévérité. Les peines demandées contre les quinze accusés – l’un d’eux est en cavale depuis le début – vont de cinq ans de prison, dont quatre avec sursis, demandés contre Chloé Castellana, jugée pour « association de malfaiteurs », jusqu’à la perpétuité. requise contre son partenaire Christophe Guazzelli, l’ancien footballeur professionnel frappé par l’assassinat, en 2009, de son père Francis, l’un des fondateurs de la bande criminelle corse « La Brise de Mer », comme il l’a expliqué aux jurés avant n’apparaissant plus.

Aux yeux du parquet, « c’est lui le maître d’oeuvre » de ce projet de vengeance : « Tout lui revient, c’est l’exécuteur, le donneur d’ordres et d’instructions qui répartit les rôles », ont estimé les avocats généraux. Dans ce fichier « hors norme » privés de la voix de l’accusé, les téléphones PGP prétendument inviolables et finalement décryptés par un expert « parlé pour l’accusé qui n’a pas parlé ».

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Le parquet n’a eu qu’à s’appuyer sur les quelque 3 000 messages récupérés par les enquêteurs. Ils y trouvent le motif de l’exécution d’Antoine Quilichini et de Jean-Luc Codaccioni, membres d’un clan opposé dirigé par Jean-Luc Germani : la vendetta. « C’est au nom du père, des pères, que cette vengeance sera menée par Christophe Guazzelli, l’âme de ce projet criminel »dit Yvon Calvet. « Je n’ai pas retrouvé mon père dans leurs mares de sang », a-t-il écrit, quelques heures après le double assassinat dont il était le seul et unique tireur selon l’accusation. Et dont il se vante : « J’ai fait tomber deux monuments. »

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Cammile Bussière

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