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« La partie est perdue » selon un maire des Pyrénées-Orientales

« La partie est perdue » selon un maire des Pyrénées-Orientales

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C’est l’événement de la semaine de l’autre côté de la frontière. LE Centre commercial Gran Jonquera, en Espagne, a inauguré son nouveau visage. Une dizaine de nouveaux magasins, parfois sur deux étages, une tour Eiffel géante et une surface commerciale qui atteint désormais 58 300 m²…

A quelques dizaines de minutes de Perpignan, ce véritable temple de la consommation a pour vocation de conquérir définitivement la clientèle française. Et dans le Pyrénées-Orientales, sa prolongation provoque une énorme réaction.

Zara et Primark à La Jonquera plutôt que dans les Pyrénées-Orientales

Alors que de nombreux habitants attendent déjà avec impatience leurs prochaines virées shopping à La Jonquera, où ils trouveront désormais Zara, Primark, Adidas ou même Stradivarius, les commerçants de Perpignan ont l’air sombre.

Aux portes de la ville, le maire de Claire Marc Petit est également très inquiet, lui qui espérait attirer de telles marques au centre commercial Salanca il y a quelques mois. Avant que le projet d’extension ait finalement fait l’objet d’un recours, et a été rejeté par la Commission Nationale de Développement Commercial (CNAC). Une véritable occasion manquée pour le département, selon l’élu.

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« Nous avions un projet d’extension du centre commercial Salanca, qui aurait pu concurrencer Gran Jonquera, en faisant venir des locomotives comme Primark ou Adidas. Il y a eu un appel de la ville de Perpignan et des commerçants du centre-ville. Finalité, aujourd’hui, nous allons bientôt dépouiller le centre-ville de Perpignan ainsi que les zones périphériques », déplore Marc Petit, contacté par Actualités Perpignan.

« Perpignan et les commerçants du centre-ville se sont trompés de cible »

Le maire de Claira est aussi inquiet que en colère. « Quand on écoute ce que dit M. Escudero (le fondateur de Gran Jonquera), c’est qu’il veut à tout prix attirer la clientèle française. Malheureusement pour nous, on n’utilise pas les mêmes armes entre la Catalogne et les Pyrénées-Orientales. C’est dommage», déplore l’élu.

Cette dernière évoque une véritable « frustration ». Et pour cause, « nous avons trouvé six marques attractives, qui n’existaient pas dans le département », se souvient-il :

Avec ce recours, tout le monde est perdant. Perpignan et les commerçants du centre-ville se sont trompés de cible en s’attaquant à l’extension du centre commercial Claira.

Marc Petit
Maire de Claira

Une peur pour l’emploi

Désormais, Marc Petit s’inquiète surtout de l’avenir des emplois dans les zones commerciales implantées dans sa commune. «Je crains aujourd’hui que certains magasins ferment à Claira. J’ai peur pour les salariés. À Claira, nous avons au moins 1 200 emplois à Salanca, Carrefour, Crest et Arcades. C’est ma plus grande inquiétude», insiste-t-il.

Et l’élu n’est guère optimiste : « Pour moi, la partie est perdue. Tous les élus et acteurs du territoire devraient travailler ensemble sur des projets à l’échelle départementale, et ne pas se contenter de regarder leur nombril. Mais à mon avis, il est trop tard.

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