La « papesse paparazzi » a-t-elle extorqué de l'argent à Karine Le Marchand ? Le parquet demande un procès
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La « papesse paparazzi » a-t-elle extorqué de l’argent à Karine Le Marchand ? Le parquet demande un procès

La « papesse paparazzi » a-t-elle extorqué de l’argent à Karine Le Marchand ?  Le parquet demande un procès

Le parquet de Paris a requis que « Mimi » Marchand soit jugée pour extorsion aux côtés du photographe Sébastien Valiela. Une source proche du dossier a indiqué mardi 30 avril à l’AFP que le ministère public avait requis ce procès devant le tribunal correctionnel le 19 avril.

Remboursement de la « prestation »

Karine Le Marchand a porté plainte mi-février 2020 auprès de la police, indiquant qu’une « source » de sa connaissance avait évité de peu la publication de photos de sa fille sortant de garde à vue contre paiement de 3 000 euros. A l’époque, l’animatrice de « L’amour est dans le pré » (M6) n’avait pas cité le nom de sa source, Michèle Marchand. Les deux femmes se sont retrouvées quelques jours plus tard lors d’un déjeuner où celle qui animait également « Une ambition intime » ou « Les Maternelles » a remis 1 600 euros pour débuter le remboursement de cette « prestation ».

« Ce sera trop tard… c’est énervant pour le petit »

Selon des éléments des réquisitions dont l’AFP a eu connaissance, le parquet estime que « Mimi » Marchand serait alors « devenue plus pressante voire menaçante par insinuation en lui indiquant, alors que Karine Lemarchand ne s’est pas rendue disponible et n’a pas eu pas payé la totalité de la somme évoquée (3 000 euros) lors de leur premier échange : « Ce sera trop tard… c’est embêtant pour le petit » ».

Lors de son interrogatoire, Mimi Marchand, 77 ans, a contesté toute forme de pression et indiqué que c’était Karine Le Marchand qui avait « insisté » pour qu’elle prenne l’argent. Celle que l’on connaît pour avoir été proche des couples Macron et Sarkozy a expliqué avoir contacté Karine Le Marchand par téléphone afin qu’elle prépare une réponse si l’affaire sortait dans la presse. Mais la justice la soupçonne, au contraire, d’avoir œuvré à récupérer les photos pour mener à bien ce chantage.

Début mars, Karine Le Marchand déplorait encore sur Instagram des fuites dans la presse people concernant sa fille. « Avoir 21 ans, ce n’est pas facile. Être ma fille non plus. Je suis désolée que ma notoriété ne vous épargne rien », lui a-t-elle écrit.

Interrogée par l’AFP, Me Caroline Toby a indiqué qu’elle avait formulé des observations aux fins de classement sans suite pour sa cliente « Mimi » Marchand.

Un procès également demandé pour deux policiers

Les photos ont été prises par Sébastien Valiela. Ce paparazzi, pour lequel le parquet demande un procès pour corruption et recel de violation du secret professionnel, est connu pour avoir pris les photos de Mazarine Pingeot avec son père François Mitterrand, publiées dans Paris Match en 1994 ; il a également pris les photos volées de François Hollande et Julie Gayet publiées en janvier 2014 par Closer.

Le parquet demande également le procès d’un de ses présumés informateurs, le policier Marc M., 45 ans, qui pourrait être jugé pour violation du secret professionnel. Un policier décédé en 2022 était également mis en cause.

L’affaire Griveaux

En raison des liens entre les protagonistes, cette rubrique a été rattachée à un dossier emblématique : l’enquête ouverte après la diffusion par Paris Match en février 2020 de photos et d’une vidéo montrant le Russe Piotr Pavlenski allongé face contre terre, les mains retenues par des menottes.

Deux jours plus tôt, Piotr Pavlenski avait revendiqué la diffusion de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille municipale le 14 février 2020.

Marc M. et un autre policier, David O., 55 ans, sont soupçonnés d’avoir informé Sébastien Valiela de l’arrestation prochaine de Piotr Pavlenski et de sa compagne, Alexandra de Taddeo. À un moment donné, alors que la police avait interrompu sa surveillance, le paparazzi les en aurait informés.

Le juge d’instruction décidera

Si le juge d’instruction, qui prend la décision finale sur un procès, suit l’avis du parquet, Marc M. pourrait également être jugé pour faux en écritures publiques pour ces faits, car il est soupçonné d’avoir falsifié un procès-verbal pour le cacher. le rôle clé de Sébastien Valiela dans l’épisode.

Le parquet n’a cependant pas demandé la prise en compte d’une circonstance aggravante qui aurait pu conduire cette affaire devant le tribunal correctionnel départemental. Les avocats de Mme Le Marchand, partie civile dans cette affaire, de Sébastien Valiela, Marc M. et David O. n’ont pas répondu à l’AFP.

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