Ce samedi, dans la moiteur du stade Nissan de Yokohama, les All Blacks ont été pris en froid d’entrée par la puissance du Japonais Jone Nakaibula (5e). L’ailier des Brave Blossoms a échappé au plaquage de Damian McKenzie et Stephen Perofeta pour un sprint de 40 yards vers le but néo-zélandais.
Lors de la précédente confrontation entre ces deux nations, à Tokyo en octobre 2022, les All Blacks avaient été rattrapés et gagnés sur un score serré (38-31). On pensait au départ que sous la houlette d’Eddie Jones, la sélection japonaise avait encore progressé d’un cran.
Mais bien que menés (7-0), les All Blacks n’ont pas tremblé et ont su revenir dans le match avec Mark Tela (7-7, 12e) puis Patrick Tuipulotu (7-14, 15e). La sélection alignée par Scott Robertson, très remaniée et privée des trois frères Barrett, laissés au repos pour le match à Twickenham contre l’Angleterre le 2 novembre, a su revenir et s’imposer largement.
Élan brisé pour les Brave Blossoms
Dynamiques temporelles comme des frelons autour des zones de ruck, les Japonaises ont posé des problèmes aux Kiwis et ont inscrit un deuxième essai par Faula Makisi (12-14, 18e). Ce dernier, auteur d’un énorme tampon sur Damian McKenzie, créait alors une action amenant le deuxième ligne japonais Warner Dearns à aplatir (20e). Test finalement refusé après recours au TMO pour avancer. Cette décision va briser l’élan des Brave Blossoms.
Le rythme et la vitesse imposés par les Néo-Zélandais commençaient à peser sur les crampons japonais, les joueurs d’Eddie Jones accumulant les plaquages manqués et les fautes. Maîtres de la possession, les All Blacks commençaient à enchaîner les essais avec Billy Proctor (12-19, 22e), Sam Cane (12-24, 25e), Samepini Finau (12-29, 30e), Pasilio Tosi (12e). -36, 34e) puis Tamaiti Williams (43-12, 40e).
C’est donc largement derrière, après avoir encaissé sept essais – dont cinq marqués par des avants – que les Japonais sont rentrés aux vestiaires. « Ils essayaient de trop jouer, de partir de trop loin, donc ils étaient fatigués », analyse l’ancien troisième-ligne Yannick Nyanga. « Et puis ils ont souffert d’un déficit d’énergie. » » estime l’ancien ouvreur Alain Carbonel. Alors les All Blacks ont joué au ballon. (Les Japonais) sont appliqués, jouent bien le ballon mais ce déficit physique nous a pesé. »
Doublé pour Ruben Love pour sa première avec les All Blacks
Dès l’entame de la seconde période, le demi de mêlée Cam Roigard alourdit le score (50-12, 44e). Puis, juste avant l’heure de jeu, Scott Roberston a fait tourner son effectif, permettant à Ruben Love (24 ans) d’effectuer sa première sélection en tant qu’ouvreur.
Les All Blacks ont eu tendance à se relâcher dans la dernière demi-heure. Passant au fond, McKenzie multipliait les approximations. Auteur d’un tacle en demi-teinte, il laissera le pilier Opeti Helu inscrire un essai japonais pour sa première sélection (19-50, 69e). Juste avant la fin du match, Ruben Love a inscrit le neuvième essai de la Nouvelle-Zélande (78e) puis le dixième (80e), inscrivant ainsi un doublé pour son premier match sous le maillot noir.