Les épidémies récentes semblent liées à la contamination d’une personne à une autre, notamment lors des rapports sexuels.
Les différentes épidémies de mpox en Afrique répondent à des logiques différentes, montre une étude publiée jeudi 24 octobre, constatant que le nouveau variant du virus se transmet principalement entre humains tandis que la contamination par les animaux reste majoritaire pour l’ancienne version. « Les cas humains de mpox en République démocratique du Congo (RDC) sont dus à deux modes de transmission »résume cette étude, publiée dans la revue Cell.
Plusieurs épidémies de mpox, également appelée « variole du singe », sont en cours en RDC et, dans une moindre mesure, dans les pays voisins. Ils sont alimentés par deux versions différentes du virus, le clade 1 qui circule depuis des décennies, et le clade 1b, une nouvelle variante. Cette dernière a notamment été identifiée chez un patient en Allemagne, un des très rares cas où cette version a été repérée en dehors du continent africain.
Une épidémie mondiale de mpox, maladie qui se traduit par de multiples lésions cutanées, se poursuit également depuis 2022 mais implique une version encore différente du virus, appelée clade 2. Cette situation complexe, qui a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclarer mpox en tant qu’urgence mondiale, pousse les chercheurs à s’interroger sur les spécificités de ces différentes versions, que ce soit en termes de dangerosité, de contagiosité ou de modes de transmission.
Deux logiques sont à l’œuvre
C’est sur ce dernier point que s’est concentrée l’étude Cell. Historiquement, le mpox est en effet surtout connu pour se transmettre par contact avec des animaux, notamment par la consommation de chair contaminée. Mais les épidémies récentes semblent aussi liées à des contaminations d’un humain à l’autre, notamment lors des rapports sexuels.
L’étude, qui s’appuie sur l’analyse génétique de virus prélevés sur plusieurs centaines de patients, conclut que les deux logiques sont à l’œuvre. Les cas liés à la version 1a semblent provenir majoritairement de contaminations par différents animaux, tandis que le variant 1b présente bien plus souvent une mutation typique de son adaptation à l’homme. Cela suggère donc qu’elle se transmet d’abord d’un humain à un autre.