Avec une hausse de +1,8% sur un an, à 10,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dans un marché automobile déprimé, Renault dépasse les attentes des analystes.
Renault a résisté au troisième trimestre, avec un chiffre d’affaires en légère hausse (+1,8% sur un an) à 10,7 milliards d’euros dans un marché automobile déprimé, dépassant ainsi les attentes des analystes. Même si le constructeur a enregistré des effets de change négatifs, les ventes de ses marques Renault et Dacia ont baissé moins que la moyenne du marché, notamment grâce au lancement des premiers modèles de sa nouvelle gamme, comme le Scenic électrique, le Symbioz, le Rafale et Dacia. Duster, précise le constructeur dans un communiqué.
« L’offensive produit commence à se manifester », a souligné le directeur financier du groupe Thierry Piéton lors d’une conférence de presse. A contre-courant de la tendance du reste de l’industrie, le groupe a maintenu ses objectifs pour l’année 2024, soit une marge opérationnelle supérieure à 7,5% et des flux financiers libres (free cash flow) supérieurs à 2,5 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires bénéficie également de la hausse des taux d’intérêt, ce qui profite à son service de financement automobile (+21,6% à 1,3 milliard d’euros). Le groupe a maintenu ses prix au troisième trimestre et prévoit une « forte croissance » au quatrième, selon M. Piéton, notamment avec le lancement de sa nouvelle R5 électrique. « Nous sommes dans l’exécution. Nous devons donc pouvoir expédier toutes les voitures à temps et faire fonctionner les usines à pleine capacité », a souligné le directeur financier.
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« Un point bas » pour la vente de véhicules électriques
Les Renault 4 et Alpine A390 suivront en 2025 pour renouveler la gamme électrique, notamment. Entre temps, le groupe a atteint un « point bas » de ses ventes électriques (7,6% du total au troisième trimestre) avec l’arrêt des Zoé et Twingo, a précisé M. Piéton. Le directeur financier de Renault a indiqué que le groupe s’apprêtait à respecter les normes européennes CO2 pour l’année 2025, ce contre quoi s’est prononcé son directeur général Luca de Meo.
Sans limiter les ventes de voitures essence, le groupe devrait profiter de son succès avec les modèles hybrides, segment sur lequel il est deuxième au niveau européen, derrière Toyota mais juste devant Stellantis. La part des véhicules électrifiés (qui regroupe les véhicules électriques et hybrides) représente 30,2% des ventes de véhicules particuliers du groupe en Europe (+3,4 points par rapport à la même période en 2023). Côté entrée de gamme, la Dacia Sandero économique reste le véhicule le plus vendu en Europe et la petite Renault Clio occupe la deuxième place.