La Nouvelle-Calédonie accueillera finalement en octobre une mission d'enquête des pays du Pacifique
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La Nouvelle-Calédonie accueillera finalement en octobre une mission d’enquête des pays du Pacifique

La Nouvelle-Calédonie accueillera finalement en octobre une mission d’enquête des pays du Pacifique
Au Forum des îles du Pacifique à Nuku'alofa, capitale des Tonga, le 26 août 2024.

A la suite d’un bras de fer diplomatique entre Nouméa et Paris, le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, l’indépendantiste Louis Mapou, a accepté, mardi 27 août, d’accueillir dans l’archipel une mission d’information du Forum des îles du Pacifique. Cette mission doit faire le point sur la situation sur le Rocher, marqué depuis plusieurs mois par de fortes tensions, ayant entraîné la mort de onze personnes et la destruction de nombreux commerces, écoles et lieux de culte.

« Les événements qui se sont déroulés sont durs, extrêmement graves et contribuent d’une certaine manière à l’instabilité de la région »a regretté M. Mapou.

Ce déplacement des chefs d’Etat océaniens a été accepté par le gouvernement calédonien lors du forum qui réunit depuis lundi à Nuku’alofa (Tonga) dix-huit dirigeants d’Etats du Pacifique. Il aura lieu en octobre, a précisé le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson.

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Bien que cette mission ait été souhaitée plus tôt par les Etats membres, le président indépendantiste avait refusé d’accueillir cette mission avant la réunion du Forum des îles du Pacifique. « L’État (Français) avait décidé de l’organiser sans en parler à la Nouvelle-Calédonie »a-t-il justifié auprès de l’Agence France-Presse (AFP).

Autodétermination

La France avait accepté le principe de cette mission d’information, mais refusait qu’elle prenne la forme d’une « mission de médiation ». « C’est une collectivité française et donc c’est la France qui a encore – et c’est consacré par les accords de Nouméa – l’autorité souveraine en matière d’affaires étrangères et de sécurité sur le territoire de la Nouvelle-Calédonie, donc territoire français »Véronique Roger-Lacan, ambassadrice de France dans le Pacifique et chef de la délégation française à la 53eet Forum des îles du Pacifique.

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Alors que pour Mmoi Roger-Lacan, la question sous-jacente de l’autodétermination est déjà étudiée au sein des Nations Unies, M. Mapou estime que la question doit aussi être traitée au niveau régional, par les pays membres du Forum, tous indépendants à l’exception de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française.

« Dans aucun des territoires, l’État français ou le gouvernement français ne peuvent aller à l’encontre du principe d’autodétermination »a déclaré l’ambassadeur, qui a rappelé que « la décolonisation a été actée dans les lois organiques qui ont créé l’autonomie de la Polynésie française et de la Nouvelle-Calédonie »Ces deux communautés sont ainsi dotées de leurs propres Assemblées et gouvernements.

Aux yeux des militants indépendantistes des deux archipels, qui ont des revendications notamment dans les domaines éducatif et culturel, « décolonisation » Mais l’accord n’a pas abouti. Le président polynésien, indépendantiste modéré, M. Brotherson, a proposé de jouer un rôle de médiateur.

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Le Monde avec l’AFP

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