Divertissement

la nouvelle arrive au Festival Joséphine-Baker, en Dordogne

Ce samedi 22 et dimanche 23 juin, le Parc des Milandes, juste en contrebas du château, sert de décor à la deuxième édition du Festival Joséphine-Baker, qui allie conférences, débats et accueil d’auteurs. «Je ne veux que des écrivains qui portent le combat», affirme Claude Pierre-Bloch, créateur et président de l’événement. C’est le seul festival de ce type en France. Je ne suis pas intéressé par les livres qui racontent une histoire d’amour ou d’action. Je veux des écrivains de combat. »

L'imam Hassen Chalghoumi était présent samedi à Castelnaud.


L’imam Hassen Chalghoumi était présent samedi à Castelnaud.

Boris Rebeyrotte

Un combat à mener

Connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, le manager est, à presque 83 ans, toujours à l’attaque. Une cigarette à la main, il livre un regard sans concession sur le monde d’aujourd’hui. «Je ne veux même pas parler des extrêmes», affirme-t-il. Et je dis « de ». Ce ne sont pas mes valeurs. » A noter qu’aucun candidat du Rassemblement national ou du Nouveau Front populaire n’est venu au festival.

« Nous traversons une période difficile », reconnaît-il. Mais c’est le vivre ensemble qui permettra de s’en sortir, pas la haine. »

« De toute façon, je ne leur serrerais pas la main. » Vice-président national de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et fils d’un ancien résistant, Claude Pierre-Bloch avoue : « Mon combat est de permettre aux gens de vivre ensemble. Je ne fais pas de politique. Mais cette année, il y a un stand Licra à l’entrée du festival. Compte tenu de ce qui se passe actuellement, je pense que c’est important. » Un avis partagé par Akio Bouillon. « Nous traversons une période difficile », reconnaît-il. Mais c’est le vivre ensemble qui permettra de s’en sortir, pas la haine. »

Tailles présentes

Pour cette deuxième édition, une trentaine d’auteurs sont présents tout le week-end. Parmi eux, l’Imam Hassen Chalghoumi. Connu pour ses positions contre l’islam radical et sa volonté de dialogue, notamment avec les juifs, il a été et est toujours la cible de menaces et doit vivre sous surveillance policière. «Ma mère aurait adoré», juge Akio Bouillon. C’est un homme de consensus et qui habite un département (NDLR : Seine-Saint-Denis) qui en a vraiment besoin. »

Des élus et responsables associatifs ont inauguré le festival samedi 22 juin.


Des élus et responsables associatifs ont inauguré le festival samedi 22 juin.

Boris Rebeyrotte

« Ma mère serait probablement horrifiée »

Le seul petit bémol, finalement, de cette deuxième réunion était la date, trop proche du baccalauréat, qui a empêché les lycéens d’y participer vendredi. « Je tiens à remercier le recteur de l’académie qui, l’année dernière, a validé le projet et soutient l’organisateur. Cela a permis à 600 jeunes d’interagir avec les auteurs. » Un message résolument optimiste dans une période relativement troublée. « Dans dix ans, nous serons toujours là ! », promet Claude Pierre-Bloch. Nous sommes prêts à prendre le pari.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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