« La nomination du Premier ministre, un allongement du temps aux conséquences délétères »
CONTREPOINT – Emmanuel Macron n’est pas le seul responsable de ce sentiment d’être laissé pour compte.
A chaque jour son favori. Dimanche soir, c’est Bernard Cazeneuve qui faisait figure de favori. Lundi, c’est l’inconnu Thierry Beaudet qui était présenté le matin comme la solution avant d’être renvoyé le soir au magasin des fausses bonnes idées. Mardi, Xavier Bertrand semblait la piste la plus sérieuse. Avant que, le soir de ce même mardi, les pronostics ne reviennent à Cazeneuve… Alors que le choix d’Emmanuel Macron continue d’être annoncé comme imminent, il est inquiétant de constater la rapidité des allers-retours du statut de solution préférée à celui d’hypothèse rejetée.
On le sait depuis le 8 juillet dernier : l’absence de majorité au sein de la nouvelle Assemblée fait de la nomination du Premier ministre un casse-tête. Il est donc naturel qu’avant d’exercer sa prérogative, le président de la République s’assure au préalable qu’un chef de gouvernement ne sera pas censuré dès sa nomination. Mais l’étirement du temps se retourne désormais contre…